Un invisible oiseau dans l’air pur a chanté.
Le ciel d’aube est d’un bleu suave et velouté.
C’est le premier oiseau qui s’éveille et qui chante.
Ecoute! Les jardins sont frémissants d’attente.
Ecoute! Un autre nid s’éveille, un autre nid,
Et c’est un pépiement éperdu qui jaillit.
Qui chante le premier? Nul ne le sait. C’est l’aurore.
Comme un abricot mûr le ciel pâli se dore.
Qui chante le premier? Qu’importe On a chanté.
Et c’est un beau matin de l’immortel été.
(Cécile Périn)