Actuellement, c’est la question du taux de boursiers admis au sein des grandes écoles qui fait débat. Du côté de l’Unef, on va jusqu’à remettre en cause l’existence même de cette particularité française qui reste « un mode de formation des élites, à part de l'université, à part du monde de la recherche », déclarait récemment Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef au micro de France Info, rapporte l’AFP.
L’Unef souhaiterait que le gouvernement aille plus loin dans sa volonté d’ouverture des formations des élites nationales. Les objectifs des taux de boursiers restent, selon le syndicat étudiant, encore trop bas. Les épreuves discriminatoires devraient également être revues. Pourtant, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche demande aux grandes écoles d’intégrer 30 % de boursiers par
En réponse, la Conférence des grandes écoles (CGE) fait entendre son refus d’une telle mesure, invoquant son inadéquation avec la réalité. Chaque établissement a des caractéristiques bien spécifiques et le premier critère de sélection doit rester le niveau. Remettre en cause cela serait dangereux à terme pour la survie du système.
C’est pourquoi le délégué général de la CGE, Pierre Aliphat, s’exprimant sur France Info a proposé de tendre vers un taux moyen de 30 % de boursiers mais à l’échelle de l’ensemble des écoles. Ce chiffre devrait d’ailleurs être assez rapidement atteint quant on sait qu’à présent les classes préparatoires aux grandes écoles contiennent déjà 30 % d’élèves boursiers.