Pourquoi une Année internationale de la biodiversité ?
La notion de biodiversité, ou diversité biologique, recouvre l'ensemble des formes de vie sur Terre (la faune, la flore, les milieux naturels mais aussi l'espèce humaine) ainsi que les relations établies entre elles.
Préserver la biodiversité, c'est donc préserver les espèces, les écosystèmes et tout ce qu'ils peuvent apporter à l'espèce humaine ; c'est concevoir une utilisation durable des ressources.
L'Organisation des Nations Unies a déclaré 2010 Année internationale de la biodiversité : pour célébrer la vie sur terre et se mobiliser plus que jamais pour sa protection.
Face à l'urbanisation croissante, à la pollution , à la déforestation et autres menaces pour la planète, la conservation de la diversité biologique est devenue une préoccupation mondiale.
Qu'est-ce que la " biodiversité " ?
La biodiversité, ou diversité biologique, est une notion récente. Selon la Convention sur la biodiversité écologique (CDB) adoptée à Rio le 5 juin 1992, la biodiversité désigne "la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes".
Entrée en vigueur le 29 décembre 1993, cette Convention sur la diversité biologique est aujourd'hui ratifiée par 191 Etats mais pas par les Etats-Unis. Ce texte unique en son genre établit un cadre d'action mondial visant à assurer la préservation, l'utilisation durable et, fait notable, le partage équitable des bénéfices de la biodiversité.
Ses 3 objectifs principaux :
- Conserver la diversité biologique.
- Utiliser la diversité biologique de façon durable.
- Partager les avantages de la diversité biologique de façon juste et équitable.
2010, une mobilisation qui doit être planétaire
" On estime que le nombre des espèces connues a décliné d'environ 40 depuis les années 1970. Depuis 2000, les forêts primaires ont perdu 6 millions d'hectares par an. Près de 20 % des récifs coralliens ont été détruits, du fait notamment de la pollution et de la surpêche. 25 % des espèces connues auront peut-être disparu d'ici à 2050. Nombre de scientifiques pensent que la Terre est près de connaître une phase d'extinction de masse ", indique l'Unesco, l'Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture.
En avril 2002, les Parties à la Convention se sont engagées à parvenir, d'ici à 2010, à une réduction significative du rythme actuel d'appauvrissement de la biodiversité aux niveaux mondial, régional et national à titre de contribution à l'atténuation de la pauvreté et au profit de toutes les formes de vie sur Terre.
Cet objectif a ensuite été approuvé par le Sommet mondial pour le développement durable, puis par l'Assemblée générale des Nations Unies qui l'a compris dans le cadre des Objectifs de développement du Millénaire.
Selon l'Evaluation des écosystèmes pour le millénaire publiée par les Nations Unies en 2005, les taux actuels d'extinctions d'espèces seraient jusqu'à 1000 fois plus élevés que les niveaux jugés naturels.
" Tout comme pour le changement climatique, qui va aggraver les pertes de biodiversité et être aggravé par celles-ci, le problème, c'est l'accélération du phénomène, ainsi que notre cécité collective. La Terre évolue vers un état où elle pourrait ne plus nous soutenir. Il y a une limite aux dommages que nous pouvons infliger aux environnements dont nous dépendons ", alerte l'Unesco.
L'Année internationale de la biodiversité sera lancée officiellement le 11 janvier prochain à Berlin.
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