« La vie d'un otaku, c'est chiant. Il lit des mangas, il joue à des jeux vidéos, il se branle sur des eroge et il va au Comiket ». Voilà, grossièrement résumé et de mémoire, ce que m'avait dit Chevalier Shakka lorsqu'on parlait de Genshiken. Et il avait diablement le bougre puisqu'à mesure qu'il progressait sur la voie de l'otaku plus ce manga s'enfonçait dans l'ennui, son salut ne venant que plus tard d'un recadrage de l'histoire pour la faire tendre vers le sitcom franchement fendard le côté otaku juste réduit au background de . Otaku Girls lui ne fera pas la même erreur et tend directement vers la comédie sentimentale qui ne cache pas un délicieux fond de second degré taquin et tenace.
Otaku & Girls
La première impression que j'ai ressenti à la lecture de Otaku Girls, c'est que KONJOH Natsumi a crée un gigantesque gloubiboulga dans lequel se trouve tout ce qu'elle a trouvée de plus fun à faire. Ainsi l'histoire part avec Rumi et Yoko 2 pures otakettes dingues de manga yaoi et 2 mecs dont l'un, est ZE beau gosse qui comprend à peu près ce qui se passe et notre héros qui ne pige pas grand-chose si ce n'est qu'il est fou amoureux de Rumi. De ce point de départ, le manga s'amuse à virvolter entre la pure comédie ( le côté otakette jusqu'au boutiste et ses conséquences est une réserve sans fin de gags ) et l'histoire sentimentale lycéenne. Ne sachant que choisir, Otaku Girls décide d'être à la fois Otaku et Girls.
KONJOH Natsumi se retrouve alors à la tête d'un exercice subtil dont elle se sort avec brio, le tout mis en forme et en page de fort belle façon. Et si le mix des 2 genres est tout de même troublant au début, il finit par s'incruster de façon assez naturelle de sorte qu'on enchaîne gags otaku et progression des improbables couples avec intérêt et sourire.
Sourire, d'autant plus que Otaku Girls est vraiment drôle, surtout si l'on connaît un peu le sujet. (Mais si vous achetez ce manga, vous connaissez plus que probablement). De là à dire que Otaku Girls est une exercice d'auto critique serait exagéré mais il y a dans cette volonté de se moquer des excès des otakus dans un manga qui leur est principalement destiné quelque chose à saluer.
Un très bon début.