Magazine Cinéma
Synopsis :
Arthur est au comble de l'excitation : c'est aujourd'hui la fin du dixième cycle de la Lune, et il va enfin pouvoir regagner le monde des Minimoys pour y retrouver Sélénia. Dans le village, tout est prêt pour l'accueillir : un grand banquet a été organisé en son honneur, et la petite princesse a passé sa robe en pétales de rose... C'est sans compter le père d'Arthur, qui choisit précisément ce jour tant attendu pour quitter plus tôt que prévu la maison de sa grand-mère. Au moment du départ, une araignée dépose dans les mains du jeune garçon un grain de riz sur lequel est gravé un message de détresse. Pas de doute, Sélénia est en danger, et Arthur n'a plus qu'une idée en tête : voler à son secours ! Quitte à employer un passage de fortune, tomber tête la première dans le bar de Max, se heurter aux troupes de Kröb, le nouveau tyran des Sept Terres, secourir Bétamèche, combattre des rats, des grenouilles, des araignées velues... et découvrir, une fois arrivé au village des Mimimoys, qu'aucun message de secours ne lui a été envoyé ! Mais qui donc a bien pu piéger ainsi notre jeune héros ?
Critique :
Oui. Je continuerai coût que coût à aimer Luc Besson. Pas l’homme. Pas le producteur. Mais celui qui, il y a bien longtemps donna naissance à Léon (et révéla au monde entier Natalie Portman...aaaaahhhh), à Lilou Dallas où encore à Nikita. Autant de films aujourd’hui cultes et qui occupent (je parle de Léon là), une place bien à part dans mon cœur d’amoureux du cinéma.
Voilà c’est dit.
Après ce témoignage d’amour, je peux à présent tailler sévère. Comment est-ce possible que cet homme au si grand talent puisse accoucher d’un pareil navet que ce Arthur et les Minimoys 2 ??
Le premier volet de la saga m’avait plutôt agréablement surpris aussi, je n’étais pas mécontent de retrouver ces petites bébêtes du jardin. Sauf qu’ici, le film rivalise sans problème avec Paranormal Activity pour la plus grosse arnaque de 2009. Soyons clairs et directs : rien n’est à retenir.
L’histoire est inexistante (et cette fois je n’exagère pas), il ne se passe vraiment rien pendant le film ! Sur 1h30, 1h20 est consacrée à revoir les parents insupportables d’Arthur, revenir très rapidement chez les Minimoys, sauver Betamèche d’une petite embrouille et rêver de la princesse. 10 pauvres minutes avec Maltazard (qui intervient seulement en toute fin du film) viennent justifier le titre sur l’affiche et introduire le troisième volet. Cette séquence est d’ailleurs un sommun d’imbécilité puisque le grand méchant de l’histoire a pris conscience qu’il pouvait conquérir le monde entier en observant finement la grand-mère d’Arthur faire la cuisine (yeah !).
Point à la ligne, rallumer les lumières le spectacle est fini. Ah, bon, merci…
Il peut y avoir des mauvais films. Il peut y avoir des mauvais scénarios. Mais bon sang, même dans un bon Steven Seagal, il y a quelque chose. De la baston, des dialogues racoleurs et débiles. Je ne demande pas grand-chose, juste un minimum de contenu. Ici, on ne flirte plus avec le néant, on y est carrément et l’on se demande encore comment 65 millions ont pu être mis sur la table pour un tel vide.
Enfants comme adultes se sentiront floués. Les amateurs de 3D n’y trouveront pas leur compte (celle-ci n’étant finalement que peu présente), les plus jeunes y verront la même chose que le premier film (une nouvelle introduction au monde des Minimoys agrémentée de flash back ridicules) et les adultes rumineront d’avoir dépensé leur argent pour voir cela. Seul (il faut bien du positif) Maltazard bénéficie d’une animation 3D très propre et convaincante, mais, du coup, en décalage avec le reste.
Bien qu’il faille être un minimum chauvin (l’animation a été réalisée par le studio français BUF), je ne peux qu’être critique vis-à-vis de la dite animation que je trouve vraiment grossière. A titre de comparaison, un Astroboys m’a semblé plus abouti graphiquement. Alors quand je lis dans la presse, je cite : « Fort du succès du premier opus, Luc Besson nous offre aujourd'hui cette suite, encore plus réussie ! Plus d'action, un mélange de personnages réels et d'animations 3D atteignant un niveau de quasi perfection (...) » ou « Cet épisode 2 est supérieur : mieux écrit, réalisé, maîtrisé. Mieux tout. », c’est vraiment à se demander si tout le monde a bien vu le même film.
Je ne le dis pas souvent mais j’ai vraiment eu l’impression d’être pris pour un idiot. Il n’y a dans ce film aucun respect de quiconque (enfants comme adultes), ni du cinéma, ni du travail bien fait, ni même de l’amour vis-à-vis de sa propre histoire. Du travail bâclé pour récolter un maximum de fric, voilà tout.
Le pire...c'est que ca marche.