Éditeur : José Corti
1ère édition : 2008
Nb de pages : 211
Lu : janvier 2010
Ma note :
Résumé :
Au XVIIIème siècle, Étienne de Creyst, l’un des premiers médecins aliénistes, découvre chez les fous les multiples possibilités de l’humain. Il commencera à leur exemple une exploration confinant à la destruction de l’identité. Les « Figures » révèlent les territoires où il est surpris de se reconnaître, ceux du minéral, du végétal, celui de la bête avec laquelle il communie dans l’universel. Trente ans après, le Mémoire qu’il a rédigé est lu à sa nièce. La jeune femme traversera, de la même façon, les expériences ultimes où se croisent le crime et la sexualité…Quatre lectures, comme autant de clés libératrices ou de cercles d’enfer.
Mon avis
Je demande un joker !
Je crois que jamais un livre ne m’a laissée aussi perplexe. L’écriture est sublime, anachronique, un véritable délice. L’histoire a tout pour me plaire, pourtant je suis restée sans voix, à la limite de la déception lorsque j’ai refermé le livre.
Tout commence de la meilleure façon, j’ai accroché d’emblée au style, au personnage de la nièce. Bizarrement, je m’attendais à plus dense, plus touffu, plus noir et plus glauque. La décadence de la nièce reste plutôt gentillette, assez brève, trop abrupte. Celle de son oncle n’est pas beaucoup plus complexe. L’aspect psychiatrique de la folie ne m ‘a pas semblé très frappante, il s’agit de folie axée sur le vice, le crime, à la limite de l’animalité. Tout est trop rapide, et la fin m’a franchement déçue.
Pourtant j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cette merveilleuse écriture, fluide, raffinée, élégante. Je n’hésiterai donc pas à approfondir l’œuvre de cet auteur car malgré cette demie-déception je trouve son univers fascinant.
Je ne sais absolument pas quoi dire de plus sur ce livre, ça ne fera pas avancer le schmilblick c’est sûr