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Dans l’IDTGV (train-grande-vitesse-de-voyageurs-munis-de-billets-électroniques-pas-trop-chers-voire-défiant-toute-concurrence-imprimés-chez-soi-où-l’on-peut-parfois-voyager-en-première-pour-un-euro-de-plus) qui me conduisait à Lyon, j’avais prévu mes boules Quiès pour me prémunir d’une marmaille ou d’un quidam peu respectueux (du bien-être) des autres. C’était sans compter sur la prévenance de la superviseur (et non contrôleur, c’est plus classe, superviseur, superviseur, c’est super) qui signale qu’en espace IDZEN on privilégie le calme et la tranquillité, on pense à éteindre son téléphone portable. Dans l’espace IDZAP en revanche, on nous annonce le passage d’un personnel vêtu des atours IDTGV (polo rose aux revers parme) et poussant, à l’instar des hôtesses de l’air qu’ils jalousent peut-être, un caddie métallique empli de dvd’s, magazines, boissons et yaourts à boire. L’espace IDZAP, l’étage du dessus, c’est l’espace « Convivialité ». Si vous êtes en IDZAP, nous dit la voix, n’oubliez pas de saluer votre voisine, votre voisin. Aussitôt, ma voisine s’exécute. Un sourire aux lèvres, elle m’accorde un bonjour. Moi, suintant l’ironie par tous les pores de la peau : « mais ça n’est qu’à l’étage IDZAP qu’on se salue ! »