Cette dernière vient de lancer un camouflet à la Chine dans une décision qui a quelque chose d'historique.
Le jugement est désormais définitif et concernera la distribution des contenus culturels en Chine. En effet, à l'heure actuelle, le pays ne permet qu'à 70 films étrangers d'être annuellement projetés dans les cinémas locaux et les distributeurs étrangers ont de tout temps considéré cette limitation comme une procédure restrictive illégale.
Mais on a fait ce qu'on nous demandait !
Un porte-parole chinois du ministère, Yao Jian a annoncé que le pays regrettait la décision prise par l'OMC. « La Chine s'est consciencieusement acquittée de ses obligations conformément aux règles fixées par l'OMC pour l'accès au marché de l'édition depuis son entrée à l'OMC. » Or, depuis août l'Organisation avait décrété que les conditions que la Chine imposait ne respectaient pas les règles du jeu.
Non, vous empêchez les USA de gagner de l'argent
Dans le domaine du cinéma, par exemple, le marché chinois est l'un des moins rentables pour le reste du monde. De même, les sociétés comme Apple se voient interdire l'accès à la vente de musique en ligne, ce qui limite grandement l'étendue d'iTunes.
Le pays dispose désormais d'un an pour se mettre en conformité avec les exigences de l'OMC. Si ce n'était pas le cas au terme de cette date butoir, les États-Unis, plaignants dans cette affaire, seraient en droit de demander des sanctions commerciales à l'encontre du pays. Et surtout équivalentes aux recettes perdues du fait des limitations imposées.
Question de moralité publique
Jusqu'à présent, la Chine avait toujours argué que ces contraintes visaient à défendre la moralité publique, mais l'argument aura finalement été balayé par l'OMC. S'il s'agit là d'un prétexte compréhensible, les moyens mis en place pour y parvenir sont loin de faire l'unanimité.
Une grande victoire donc, estime le représentant américain du commerce, Ron Kirk, attendu que les entreprises de son pays auront désormais (d'ici un an maximum) la possibilité de faire valoir l'immensité de leurs produits culturels. Vingt-sept pays de l'Union européenne avaient appuyé la demande faite par les USA, et Bruxelles pointaient également que d'autres secteurs industriels étaient victimes des lois chinoises.