C’est l’hiver, il fait froid, allez vous réfugier sur la côté d’azur pour siffloter avec François Berléand. Mais si, vous aurez bien une raison de siffler en allant voir le Siffleur.
Au départ, il s’agit du roman Maurice le siffleur de Laurent Chalumeau. L’histoire d’Armand qui tient un magasin sur la côté d’azur et qui en a assez de se faire emmerder. Alors il endosse le costume de son frère fictif qui va semer la pagaille dans les magouilles d’un magnat de l’immobilier local. Et tout de suite, si l’on peut accrocher à la petite ritournelle musicale de Sinclair, le scénario s’embourbe dans des chemins de traverse inutiles avec des petits gags pas toujours drôles. Très vite on préfère donc quand Lefebvre reste à l’écriture (ce qu’il avait très bien fait avec Ne le Dis à Personne), d’autant que la mise en scène est assez planplan et impersonnelle (comme toutes les comédies françaises en fait).
Reste alors les personnages. Et si quelques uns se détachent du lot en ayant un caractère sympathique comme le duo Fred (avec des cheveux)/Bouajila ou Virginie Efira, d’autres auraient pu avoir un caractère plus poussé comme Berléand (qui aurait pu en faire tellement plus dans les phrases cyniques), sans compter l’inutilité d’une Clémentine Célarié présente pour exhiber ce qui lui reste de « talent» .
Au final, il ne reste donc plus qu’une comédie qui reste sympathique mais tellement commune qu’on passera juste un petit moment divertissant sous le soleil de la côte d’azur que l’on oubliera vite.