Mais où sont les fêtes d’Antan ? Disparues ! Effacées ! Enterrées ! Tous les grands rendez-vous avec les Archépontains, les habitants du canton ont été gommés les uns après les autres. Il restait la Sainte Anne, fête patronale de toujours. Elle aussi s’en est allée.
Ce serait trop facile de mettre en cause le comité des fêtes. Il a une part de responsabilité certes, mais il ne peut être le seul coupable.
L’animation d’une commune, sa vie culturelle sont les résultantes d’une synergie locale qui réunit tous les partenaires. Les élus, sans aucun doute, constituent la locomotive. Un comité des fêtes, une union commerciale, une association ou un club sportif ne rayonnent que s’il y a une volonté municipale forte et une implication personnelle des élus. Ceux-ci vont, par leur action, motiver des bénévoles qui se sentiront ainsi soutenus et reconnus.
Or depuis sept ans, nous avons été les témoins de l’absence de projets de l’équipe en place et de la volonté affichée par le Maire d’effacer l’action menée par l’équipe précédente.
Ceci s’est concrétisé par la disparition programmée des figures emblématiques de la commune : directeur de l’école de musique, directeur du centre de loisirs, animateurs des adolescents (départ par contrainte ou suscités) .
Au-delà, la non implication, des élus dans la vie locale est flagrante. A ce jour, aucun élu n’est membre du comité des fêtes malgré une subvention versée de près de 40 000 euros. Ce ne sont donc par les moyens qui manquent mais les forces vives. Interrogez vous ? Connaissez vous vos élus ?
Les voyez-vous en toute circonstance, présents ou actifs ? Le Maire vous est-il familier, présent et abordable, heureux de parcourir sa ville à la rencontre de ses habitants. La réponse est facile, c’est NON.
Cette Sainte Anne était la dernière de ce long mandat de 7 ans. Elle se devait d’être inoubliable pour rattraper l’absence de vie locale. Un fête médiévale voulue par l’actuel président, sans concertation avec les habitants, attachés à leurs traditions, se devait d’être longuement préparée et vécue à une autre date : le centre ville s’y prête, mais il fallait associer les habitants, les associations, les commerçants.
Les élus auraient dû s’approprier le projet, donner les moyens nécessaires, lui apporter une dimension à la hauteur du chef-lieu de canton que nous sommes. L’Agglomération aurait pu être associée pour créer l’événement du territoire. Rien de tout ça, les habitants sont en colère d’avoir été dépossédés de leur fête sans même qu’il leur soit demandé avis.
Une fête qui aura été coûteuse quand même, plaquée à côté dune fête foraine et de soirées disco. Le spectacle nocturne Place Langlois du samedi soir aurait mérité plus de monde mais qui connaissait la programmation ?
- Celles et ceux qui avaient Internet
- les lecteurs de la dernière dépêche et de Paris Normandie ?
- Celles et ceux qui voulaient bien s’approcher des quelques affiches collées à la hâte 48 heures avant.
Un comité des fêtes reflète l’âme de la commune. C’est en général une joyeuse bande de copains, élus et non élus, qui aiment faire la fête, qui aiment leur commune, où la hiérarchie n’existe pas parce que les hommes et les femmes qui le composent sont des bénévoles.
Les Archépontaines et les Archépontains sauront se souvenir le moment venu…