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Vers 1850, un navire étranger fit naufrage sur une côte bretonne.
« On recueillit une dizaine de cadavres. Comme on ignorait s’ils étaient chrétiens, on les enterra dans le sable, à l’endroit où on les avait trouvés »
Parmi eux était un beau jeune homme, mieux vêtu que ses compagnons, qu’on jugea être le capitaine. Il portait au doigt une grosse bague en or gravée de lettres inconnues. Les habitants étaient honnêtes et l’ensablèrent avec sa bague.
Pendant des années rien ne se passa : on oublia l’événement.
Mais, un jour, Mona, une jeune fille très coquette, entendit parler de la bague.
Longtemps elle lutta contre la tentation mais, un soir, elle n’y tint plus et descendit à pas de loup vers la plage où une croix grossière désignait la sépulture du beau capitaine.
La nuit, en pleine solitude, elle déterra une des mains du cadavre, tenta en vain de faire glisser l’anneau, essaya avec ses ciseaux : rien à faire, la bague ne bougeait pas !
« Alors, exaspérée, elle saisit le doigt entre ses dents et le trancha d’un coup. » Puis, l’ayant recraché dans la fosse, elle enterra à nouveau la main.
Que croyez-vous alors qui arriva ?
Le pire, bien sûr, le pire !
Ce conte fait partie de mes préférés parmi ceux recueillis par Anatole Le Braz, à la fin du XIXe siècle pour le recueil qui fit son succés : La Légende de la mort.
Une BD existe à partir de ces légendes :
La légende de la mort. Auteurs : Babonneau et Quaresma
Editeur : Soleil (Celtic). BDphage en parle .
La bague du capitaine, L’enterrement. La légende de la mort d’Anatole le Braz