Bien sûr je vais présenter mes vœux à celles et à ceux qui ont le courage de lire ces quelques lignes presque hebdomadaires, ainsi le veut la tradition. Des vœux de bonheur, de santé et de tout ce qu’on veut puisqu’en chaque début d’année tout le monde s’aime au point de distribuer un bel avenir à tous : famille, amis et bien au-delà. Mais ne boudons pas ce moment aussi euphorique que virtuel on aura suffisamment d’ennuis comme ça toute l’année à venir. Moi c’est à notre cher Olympique Lyonnais que je voudrais souhaiter le meilleur comme ce que nous avons connu ces dernières saisons. Seulement là il ne faudra pas se contenter de souhaits, il faudra des buts… marqués plutôt qu’encaissés.
Car avec 2010 l’OL entame une année charnière durant laquelle des décisions douloureuses s’imposeront et que Jean-Michel Aulas ne pourra pas longtemps repousser. L’OL va mal, c’est une évidence mais est-ce un mal conjoncturel ou structurel telle est bien la question ? Avec l’ouverture du mercato d’hiver les commentateurs laissent entrevoir une solution de relance liée à quelque arrivée miraculeuse ce dont on peut douter lorsque l’on sait d’expérience que ces transferts sous la neige ne sont jamais de « bonnes affaires .» Et puis lorsqu’on entend les noms qui circulent il n’y a pas de quoi rêver. Patrick Viera qui a son avenir derrière lui et une expérience qui lui a rendu les jambes un peu lourdes devrait rappeler à ses supporters le flop de la venue de Makélélé au PSG. Quant à l’illustre stéphanois, encore un, Dabo il a tout à prouver. Non il n’y aura pas de miracle au mercato car le mal lyonnais est plus profond. L’équipe s’est effondrée la saison dernière avec l’arrivée de Claude Puel qui a brouillé les pistes du jeu à la lyonnaise sans le remplacer par un autre système et cela se poursuit aujourd’hui. D’ailleurs les joueurs eux même laissent percer ce malaise à l’image d’un Toulalan qui, lors d’une interview de soutien à Claude Puel laissait percer cette phrase perfide ou maladroite : « sur le terrain on fait ce que le coach demande mais ça ne marche pas ».
De toute évidence il y a un déficit de choix tactique et un excès de préparation physique doublé d’un entraîneur qui ne fait pas aimer le beau jeu et manque de qualités de meneur d’hommes. Alors aussi pathétique que soit le soutien que lui apporte JMA la question se posera pour lui à un moment ou à un autre de sauver sa tête ou celle de l’entraîneur et la réponse ne fait pas un pli.
Aussi je souhaite de tout cœur réussite et succès à l’OL, à son entraîneur et à son président tout en craignant que cela ne suffise pas et donc que le divorce ne soit pas loin.
Philippe Dibilio