Quelques bouffées de rire de 2009

Par Tred @limpossibleblog

Les personnages et performances cocasses sont rarement noyés sous les louanges de la part des festivals, des Césars, des Oscars ou des critiques lorsque vient le moment de saluer les grands moments de l’année. Pourtant ces bouffées d’air comiques, ces trublions qui viennent faire de l’ombre aux têtes d’affiche, moi je les adore. Du coup je réitère pour 2009 ce coup de projecteur sur les personnages et seconds rôles mémorables que j’avais initié il y a un an. Voilà donc celle et ceux qui ont entretenu mon amour du second rôle loufoque cette année. Enfin… l’année dernière maintenant.


Norman
Le film : Yes man
L’acteur : Rhys Darby (qui a également volé quelques scènes dans Good morning England)
Pourquoi il est génial : Norman est un pathétique flamboyant. Supérieur hiérarchique de Jim Carrey, il préfère se poser en ami qu’en patron, car le Jim est quand même plus cool que lui. Pour s’attirer sa sympathie, il fait de vaines tentatives d’humour plus pitoyables les unes que les autres, mais derrière cette façade de gros geek peu sociable qui organise en permanence des soirées à thèmes chez lui (Harry Potter, 300…) Norm est un bon gars sympathique.


La mamma
Le film : Le déjeuner du 15 août
L’actrice : Valeria de Franciscis
Pourquoi elle est géniale : Dans l’irrésistible comédie de Gianni di Gregorio, le réalisateur interprète un quinqua qui se retrouve avec toutes les vieilles du quartier sur le dos le 15 août. Mais la vieille la plus insupportable, c’est tout de même sa mère, vieille peau ayant abusé du soleil qui ne supporte pas les autres et préfère rester dans sa chambre à regarder la télé. Les crises qu’elle pique pour garder son pré carré sont savoureuses.


Tonton Maurice
Le film : Simon Konianski
L’acteur : Abraham Leber
Pourquoi il est génial : C’est LE personnage de 2009. Un vieil oncle juif paranoïaque, qui accompagne son neveu sur les routes d’Europe de l’est avec l’intime conviction qu’il est surveillé partout où il va. Il se traîne rarement hors de chez lui, et arbore toujours une perruque blonde disco sur les bords particulièrement seyante, afin de ne pas se faire repérer. Le voir engueuler, en allemand et sans sous-titres, un policier d’outre-rhin qui a le malheur de faire un contrôle routier, est un délice.


Dug
Le film : Là-haut
La voix : Bob Peterson
Pourquoi il est génial : Des animaux qui parlent, ce n’est pas rare au cinéma. Mais ce chien n’est pas comme les autres, et le fait qu’il parle est aussi étrange à nos oreilles qu’à celles des personnages humains du film. Et ce cher Dug exprime à voix haute absolument TOUT ce qui lui passe par la tête. Ce qui donne lieu au gimmick le plus génial de l’année, dont on ne se lasse pas, l’obsession des chiens pour les écureuils. « Squirrel !! ».


Lieutenant Aldo Raines
Le film : Inglorious Basterds
L’acteur : Brad Pitt
Pourquoi il est génial : Alors qu’on l’attendait en héros, Brad Pitt se fait rare à l'écran et joue les seconds couteaux de luxe. Contre toute attente, la star sert d’effet comique au film de Tarantino. Son Lieutenant Aldo Raines est un guerrier abruti qui révèle tout son potentiel comique lorsqu’il s’exprime en italien en étant persuadé d’être crédible. Son « Arrivaderci » est monumental.


Malcolm Tucker
Le film : In the loop
L’acteur : Peter Capaldi
Pourquoi il est génial : c’est la verve faite homme que ce Malcolm Tucker. Mais pas n’importe quelle verve. Une verve vulgaire, crachant son venin sans répit à toute personne dotée de suffisamment d’oreille pour entendre sa volubilité outrageante. Si outrageante que c’en devient un délice pour toute personne aimant en découvrir toujours plus sur la langue de Shakespeare. Ouvrez grand les oreilles dès que Tucker ouvre la bouche !


Nader
Le film : Les chats persans
L’acteur : Hamed Behdad
Pourquoi il est génial : Nader est l’âme des Chats Persans. C’est un insaisissable qui court aux quatre coins de Téhéran avec une fierté pour ceux qui peuplent son pays qui est communicative. C’est un showman à qui rien ne semble impossible pour déjouer les interdictions du régime iranien. Pas même ressortir libre du bureau de la censure qui vient de l’arrêter en flagrant délit de recel et est prêt à l’emprisonner et le punir à coups de fouets (contre toute attente, à hurler de rire). Son énergie et ses talents d’orateur en font un régal de tous les instants qui colle parfaitement à ce film qui bout de qualités.