SOMMET DE COPENHAGUE : «FIASCO POUR LES UNS OU OPPORTUNITÉ POUR LA PLUPART DES PAYS RICHES»
"Pas de contrainte, aucun objectif à 2020 ni à 2050", les pays riches ont condamné des millions de pauvres à la faim, la souffrance et la mort avec l'accélération du changement climatique présumé par le GIEC.
Du protocole de Kyoto à Copenhague, les médias considère le COP 15 comme un fiasco quasi intégral, mais ils rassurent encore de promesses d'un prochain traité contraignant au plus tard fin 2010 à Mexico et pourquoi pas encore reporté aux calandres grecques.....
De veines paroles pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre d'au moins 50% d'ici 2050 pour limiter le réchauffement planétaire à deux degrés par rapport aux niveaux pré-industriels, alors quand vont-ils passés à l'action en quelques heures pour finaliser l'accord, une question toujours sans réponse ?
Vingt ans de palabres et de discussions pour accoucher seulement de trois pages de déclaration politique menées par 26 pays industrialisés et émergents, gros émetteurs de CO2, sur les 193 pays participants, conduite en prolongation sans décision à la proportionnelle, mais par un consensus global onusien, c'est-à-dire comme à l'habitude dans les problèmes planétaires qu'il s'agisse de guerre ou de famine, sans résultat tangible, mais elles sont essentiellement le fait des Etats-Unis et de puissances comme la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, les plus grands pollueurs qui ont même fait fléchir l'Union européenne qui a été écartée des ultimes tractations mais néanmoins résolue à la soutenir.
D'après notre administrateur délégué belge de la FEB, les attitudes chinoises et américaines à Copenhague à ne pas prendre les bons engagements sont pure "opportunisme", destinées selon lui à mettre des bâtons dans les roues européennes, rappelant que l'Europe détient 50% des brevets en matière de "moteurs propres" et tout autant dans les énergies renouvelables, une stratégie de leadership du marché du carbone et des technologies vertes, empêchant par la même occasion la création de millions d'emplois qui se créeront davantage dans les pays émergents.
"Fiasco, décevant, insuffisant, pas parfait, mince résultat, bancal, c'est mieux que rien
(pour notre ministre belge Leterme sans trop d'ambition) positif ou optimiste pour certains" sont autant de synonymes pour les accords de Copenhague des 130 décideurs des 193 pays participants, avec 1.200 délégués et plus de 100.000 manifestants venus du monde entier au sommet, qui n'ont pu profiter de cette occasion historique d'équilibrer une fois pour toute les ressources de la planète, fussent-elles appelées « réchauffement climatique », une certitude scientifique inavouée, contestée et invérifiable (comme l'a révélé le "climategate") car « prévisions dans le temps » ne signifie pas « fin de tout et péril entier de la planète », tous les scientifiques ne sont pas d'accord sur cette foire au délire apocalyptique, il y a d'autres facteurs qui expliquent aussi le réchauffement et contraire au leadership des grandes puissances!
Il ne faut pas être "Madame Soleil" pour prédire l'avenir de la planète, je l'avais annoncé la veille du sommet sur le climat de Copenhague dès le 6 décembre par mon billet précédent et sans y aller sur place : « Copenhague une vérité qui dérange, sera sans lendemain » pour les pays industrialisés et émergents au détriment des pays pauvres qui se voient continuellement hypothéquer leurs ressources naturelles dévorées par les exploiteurs d'énergie qui ont la main mise sur l'économie du future demeurant strictement ultralibérale.
Tout dépend donc à qui reviendra ce projet d'accord à minima, à défaut d'un fiasco, des opportunités renforcées pour tous sans aucun doute, du moins pour la trentaine de chefs d'état dont les USA, la Chine et l'Inde qui pourront continuer à polluer sans compter, Barack Obama, Nicolas Sarkozy sûrement, les pays industrialisés s'engagent collectivement à apporter "des ressources nouvelles et supplémentaires" aux pays les plus vulnérables d'un montant total de 30 milliards de dollars sur trois ans sur les 100 prévus par an d'ici 2020, ce qui correspond en réalité à l'achat de permis de polluer sans restriction (les Etats-Unis se sont engagés à verser seulement 3,6 milliards de dollars pour la période 2010-2012 à côté de 10,6 milliards de dollars pour l'Union européenne qui pollue le moins (incompréhensible sinon que l'Europe compte bien continuer à polluer sans doute de façon délocalisée) et 11 milliards de dollars pour le Japon), les Nations Unies, les verts, les ONG environnementales, Greenpeace, le WWF, Nicolas Hulot,
le Giec et J.-P. Van Ypersele, le rare spécialiste à rester optimiste malgré tout, n'oublions pas que le thème du réchauffement est aussi leur fond de commerce et vive la poursuite des discussions jusqu'à la prochaine grande messe de Mexico en novembre 2010, de quoi encore dépenser des budgets et des déplacements en avion inutiles pour la frime (faites l'état de la dépense énergétique de ce COP15 !)...
Les déclarations les plus interpellantes et porteuses de signification vraiment réactionnaires auront été celles - de Lumumba Di-Aping, le porte-parole soudanais du G77 (un groupe qui représente 130 pays en développement auprès de l'ONU) : "Cet accord va conduire une dévastation terrible de l'Afrique et des archipels. Il a la plus basse ambition que l'on pouvait imaginer". Très déçu, le représentant s'en prend directement au président américain :"Obama a fait disparaître toute différence entre George W. Bush et lui".
-d'Hugo Chavez: "Si le climat était une banque, les gouvernements riches l'auraient déjà sauvé..."
-et la plus criante encore de Lumumba Stanislas Dia-ping : "Les événements d'aujourd'hui sont réellement les pires de l'histoire dans les négociations sur les changements climatiques". "On demande à l'Afrique de signer un pacte de suicide, un pacte d'incinération... C'est une solution fondée sur des valeurs qui ont déversé six millions de personnes en Europe dans les fours" crématoires des camps d'extermination nazis pendant la deuxième guerre mondiale."
Malgré cette justesse de réflexion, rien n'y aura contribué, le capitalisme à outrance se poursuivra de plus belle avec la complicité ouverte et combien hypocrite des grands de ce monde !