Donc, Renault a rivalisé d'imagination, notamment avec son spot pour le grand Scénic. Souvenez-vous, c'est le papa qui va chercher plein d'enfants, les siens et ceux de sa compagne, car on l'aura compris, il s'agit là d'une famille recomposée. Horreur malheur, le message n'est pas bien passé sur toutes les cibles. Sous entendre que les gens se séparent et se remarient, en 2009, ou là là, c'était osé tout de même. Je n'exagère à peine, il suffit de lire sur certains forums les commentaires horrifiés de certains internautes, qui accusent la marque de faire l'apologie du divorce et de le comparer à la "vie moderne". Bref, depuis de l'eau a coulé sous les ponts, la marque a lancé d'autres pubs entre temps, dont la fameuse campagne d'affichage avec des bébés (ex : Mégane, 18 mois), qui a laissé pas mal de personnes perplexes devant les abribus, et au feu rouge. Rien compris non plus, moi.
Mais là, pour la nouvelle année, exit la communication de marque, et bienvenue à la communication institutionnelle ! Visible depuis le 1er janvier sur toutes les chaînes (le spot n'était visible que sur leur site corporate depuis cet automne), et d'une durée de 2 minutes (cela doit couter cher en achat d'espace), il nous parle de Renault, sa vie, son oeuvre, son histoire.L'idée à faire passer est la suivante : l'automobile est la plus belle invention, assimilable à une révolution, bref, un truc formidable. La première partie du film ne table pas sur des arguments mais des questions, qui s'enchainent avec les images. Questions qui pourraient faire l'objet du Bac philo 2010, section littéraire. Les images défilent et symbolisent parfaitement le message, compréhensible de tous. La deuxième partie du spot apporte des réponses aux questions accumulées du début, dont on a retenu un quart du tiers. Oh, il parle beaucoup le monsieur, hein !Le tout est guidé par le morceau instrumental de Keane "Somewhere only we know", de quoi faire pleurer la ménagère dans sa chaumière.
La carte écolo est jouée à fond les manettes, de la petite feuille qui vole et caresse la voiture jusqu'au tee-shirt vert du petit blondinet qui semble s'émerveiller devant ladite feuille.