Elle aurait pu être le symbole de l’excellence de l’école républicaine : elle est l’incarnation de la pire des France, celle du népotisme, des réseaux et du copinage.
L’aventurière ne manque certes ni d’audace, ni d’un instinct quasi-animal que d’aucuns nomment le flair politique. Les fruits de ses études, poursuivies avec zèle mais jamais rattrapées, sont avantageusement remplacés par la fréquentation d’hommes influents, qui vont la propulser en politique et au sein du pouvoir. Rêvant sans doute de prendre sa revanche sur cet Etat de droit dont elle a eu le plus grand mal à intégrer les rangs, arrachant sa nomination avec les dents, tel son patron la croissance, elle tente d’en faire éclater l’ordonnancement avec la réforme de la carte judiciaire et parvient à faire l’unanimité contre elle en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Quelle ingratitude alors qu’elle gagne enfin la reconnaissance de ses pairs qui lui attribuent pas moins de 6 prix Busiris !
Arrogante et colérique, drapée dans un luxe ostentatoire qui sied fort mal à sa fonction, elle tyrannise ses collaborateurs qui jettent l’éponge les uns après les autres. Elle sacrifie tout, même sa fille, à des rêves de puissance, à l’attrait de l’argent et au règne de l’apparence, s’acquittant avec zèle de toutes les missions que lui confie le nabot élyséen.