Après l’énorme succès public et critique de [REC], les réalisateurs étaient obligés de remettre le couvert avec encore plus d’inventivité pour un résultat inattendu.
Il y a deux ans, [REC] nous a pas mal foutu la trouille avec un vrai concept, une caméra bien utilisée, un rythme prenant et des séquences assez effrayantes. Pour la suite, les deux réalisateurs, Jaume Balaguero et Paco Plaza, ont bien comprit qu’ils ne pourraient pas renouveler l’expérience sans emprunter un chemin différent.Évidemment, cette séquelle commence directement là où le premier épisode s’était arrêté. Nous allons donc suivre un groupe du GIGN qui va entrer dans l’immeuble à la recherche de survivants et d’un moyen d’endiguer la contamination. Après, pour ce qui est de la suite de l’histoire, je ne vais pas trop vous en dire si ce n’est que vous pourriez être surpris parce que l’on apprend sur cette contamination et les éventuels survivants.
Pour nous remettre dans le bain, le début du film possède le même ton que le premier, on revisite l’immeuble (en nous rappelant ainsi de ce qui trainait dans certains couloirs) avec une caméra.
Mais là où les deux auteurs nous surprennent c’est qu’au fur et à mesure, le ton va évoluer. De l’horreur et des frissons du premier épisode, on va passer à un aspect plus bourrin et second degré. Les réalisateurs ont bien compris qu’un concept ne marche en général qu’une fois et qu’il n’y a qu’un moyen pour faire une suite réussie : changer de ton et apporter plus d’idées. Et des idées, ils en ont à revendre justement. D’une caméra, nous passons à plusieurs. Ainsi, lorsque certains soldats sont isolés, nous passons en vue subjective (horreur quand l’un d’eux est dans les conduits de ventilation) et lorsque nous tomberons en panne, nous en saurons plus sur les événement grâce à un autre groupe qui se trouve sur place au même moment. Ainsi, la narration est coupée en deux parties qui se rejoindrons dans un final assez réussi (annonçant forcément un 3e épisode qui sera aussi attendu).L’impression que l’on a en sortant, c’est que ce n’est pas aussi effrayant que le premier épisode mais qu’on a quand même bien prit son pied parce qu’avec un ton décomplexé et plus référentiel, c’est bourré de trouvailles au niveau du scénario, du montage et dans l’utilisation de la caméra et des différents points de vue. Un peu comme si le premier [REC] rencontrait Aliens et l’Exorciste. Alors si cette équation ne vous donne pas envie …