Le vent venant du Nord peut être froid, il peut être aussi réjouissant. En l’occurrence la Norvège s’avère accueillante en nous montrant cette jolie carte postale de ses montagnes, ses nazis et ses zombies. Oui, tout à la fois.
On découvre donc une joyeuse troupe de randonneurs qui part à l’aventure dans la montagne (isolement), coupé du monde dans le grand froid. Ce qui débute comme une joyeuse fête au coeur de Dame Nature recouverte de son manteau d’hiver va rapidement se métamorphoser en vaste buffet pour un bout d’armée allemande de la Seconde Guerre Mondiale, revenue à la vie grâce à d’anciens trésors de guerre perdue… Bref, on est parti pour une heure trente de découpes sauvages des carcasses de notre bande de jeunes modernes, avec tout ce que cela peut compter d’images vues et revues. Le gros sympa, la blonde idiote, la brune nymphomane ou le beau gosse héros du jour… Ils vont tous s’amuser à trancher du nazi à tout va, ou se faire décapiter, éviscérer et écarteler dans de grandes gerbes de sang qui régalent le fan.
Et le film s’assume totalement. Ce qui pourrait être d’un ridicule convenu devient dès lors une vaste farce avec des moyens limités mais des litres de sang en veux-tu, en voilà. On rira sans être surpris, parce que c’est drôle. L’une des victimes porte d’ailleurs fièrement son T-shirt de Braindead (l’un des premiers Peter Jackson), car la filiation n’est pas si lointaine. S’il n’y avait pas ce petit goût de cinéma moderne proprement fait (enfin, dans le fond, car la forme est gore et sanguinolente), on pourrait presque croire au film d’amateur culotté. Death Snow, ou le plaisir coupable du samedi soir, se regarde sans coup férir.