La Musicale, une soirée en (presque) toute intimité avec Alicia Keys...

Publié le 12 décembre 2009 par Mysoulblog

Studio VCF, à quelques encablures du vaste complexe de plateaux télé de La Plaine St Denis, peu avant 21H00. En ce jeudi 10 décembre, j'oublie bien vite mon chaotique parcours d'1H30 en transports en commun (ô joie de traverser Paris du Sud au Nord en métro/bus), quand, sur la scène située à deux mètres à peine, je découvre un somptueux piano laqué noir qui n'attend plus que son hôte. Les musiciens s'installent, les trois choristes rejoignent leur place alors que les vocalises d'une voix plus que familière émergent des coulisses. Je prends alors conscience que je vais assister à un récital dans des conditions privilégiées, et pas n'importe lequel, puisque la star pour qui le public s'est massivement déplacé et dont les vibes résonnent déjà depuis les backstage n'est autre qu'Alicia Keys.
Emma De Caunes, tout de rouge vêtue (tenue de circonstance pour cette émission qui sera diffusée juste avant Noël), annonce le programme des réjouissances. Une Musicale placée sous le signe de la féminité, puisque le programmateur Stéphane Saunier a cette fois-ci convié la fée de l'electro pop française Emilie Simon, l'extravagante tornade londonienne Ebony Bones, mais aussi The Noisettes (emmenés par la charismatique Shingai Shoniwa) et, enfin, la révélation Imany.

A 21H pile, la Superwoman de la Soul Music fait son apparition sur scène. Teint lumineux, sourire radieux, silhouette amincie, Alicia Keys éblouit l'assistance, quand, assise derrière son piano, elle entame les premières notes de son illustre ballade, "If I Ain't Got You". J'admire à ce moment précis les mouvements de ses pieds sur les pédales de son précieux instrument, et la dextérité avec laquelle Alicia exécute ce périlleux exercice, chaussée de sublimes stilettos à plateau, aux talons sertis de strass. Mais à qui doit-on ces vertigineux escarpins ? Louboutin, Jimmy Choo, Manolo Blahnik ? Jusqu'ici le mystère perdure.
Venue à Paris pour assurer la promotion de son 4e album, "The Element Of Freedom", l'artiste enchaîne naturellement son set avec le 1er single extrait de l'opus, "Doesn't Mean Anything". Les accents Pop de ce titre au rythme plus soutenu permettent à Alicia d'abandonner un instant le piano, laissant au public le loisir d'admirer ses courbes affinées, galbées dans un tailleur noir d'une classe absolue. Sa veste dos nu, portée à même la peau, laisse ainsi dévoiler un décolleté dangereusement vertigineux, faisant grimper la température de quelques degrés. Un pause s'impose afin que le public puisse reprendre ses esprits, et Alicia retrouve Emma De Caunes à l'arrière scène pour une mini interview.

Après les prestations d'Emilie Simon et de l'explosive Ebony Bones, dont le rock furieux m'a obligée à m'éloigner de la scène pour ne pas endommager mes capacités auditives, Alicia Keys fait son retour sur le plateau pour interpréter deux nouveaux titres d'un set qui en contiendra 6 au total. C'est donc avec "Distance And Time", ballade mélancolique extraite de son dernier album, qu'elle poursuit le show, avant de nous gratifier de l'excellente version solo d'"Empire State Of Mind", dont elle modifie l'ultime refrain pour transformer son hymne à la Big Apple en un ode à la capitale : "In Paris, concrete jungle where dreams are made of, there's nothing you can’t do, now you're in Paris, these streets will make you feel brand new, the lights will inspire you, let's hear it for Paris, Paris, Paris"... Inspirés nous le sommes, visiblement plus qu'Emma De Caunes, étonnamment très approximative lors du second volet de l'interview réalisée peu après. Confuse dans son échange avec l'artiste, ses hésitations et ses questions à la pertinence discutable ("Quel effet ça fait de jouer du piano debout à Time Square ?", "Es-tu la nouvelle Oprah Winfrey ?" et j'en passe) n'ont pas seulement casser le rythme, mais aussi jeté un voile de discrédit sur une émission à la réputation pourtant pointue. Le montage devrait réparer les dégâts et épargner le téléspectateur de ce moment de flottement.
Artiste découverte de la soirée, la française Imany n'a pas manqué d'aplomb, assurant une prestation guitare/voix sans anicroche, alors qu'elle était observée par une Alicia Keys attentive et visiblement sensible à son Blues/Soul minimaliste. Nouvelle signature du label Think Zik, qui avait déjà repéré Ayo et Grace, la jeune femme prépare un premier album pour le courant de l'année 2010. Les curieux pourront la retrouver sur la scène du New Morning ce mardi 15 décembre.

Alors que l'on se rapprochait de l'horaire fatidique du dernier métro, une partie du public fut contrainte de prendre congés, peu après les envolées Disco Pop des anglais de The Noisettes. C'est donc en comité restreint, dans une ambiance encore plus intimiste, que nous avons pu apprécier les deux derniers titres d'Alicia Keys. C'est avec son nouveau single, "Try Sleeping With A Broken Heart", et l'irrésistible "No One" que la belle a brillamment conclu l'émission.
La Musicale, avec Alicia Keys en invitée principale, sera diffusée le 21 décembre sur Canal +.
Un grand merci à Christian @ Jive/Epic, à mes complices de la soirée, Hedia (team Charts In France) et Karima Charni (W9), et une petite dédicace à Soulsista (5H du mat) et Ryad (aliciakeysfrance.com) que j'ai également eu le plaisir de croiser sur place.
Toute l'actualité d'Alicia Keys sur son site officiel.
Autres ressources : alicia-keys.net, alicia4life.org (fansites anglophones) et aliciakeysfrance.com.
Revoir le live de "Doesn't Mean Anything" au Grand Journal de Canal + ici
UPDATE DU 14/12/09 : Retrouvez Alicia Keys en tournée en France au printemps 2010.

FREEDOM TOUR
- 04/05 Marseille (Dôme)
- 31/05 Paris (Bercy)
- 04/06 Lyon (Halle Tony Garnier)
Billeterie ouverte dans les points de ventes habituels