Ça fait au moins une semaine que ce « post » me trotte dans la tête.
Je griffonne frénétiquement entre 2 secousses de ligne 13, quelques heures de TGV Paris-Lille pour assister à des copil sur d’obscurs projets transversaux sans lesquels les Assurances Géniales pourraient perdre quelques tantièmes de points dans le top ten des french compagnies d’assurance. Sans oublier les nocturnes maison sur mon fidèle MacBook.
Ça mature, au point même que nous sommes samedi soir et que ce n’est toujours pas en ligne. Pour me « punir » de cette lenteur inhabituelle, j’ai même voulu me lancer un défi, façon « jeu de 20 heures », un article « Ni… Ni… », c’est à dire sans dire les mots banlieue et 9cube. Mais voilà, non je renonce.
Après cette intro fleuve et ce suspens atroce, je me lance, c’est futile et subtile, mais en cette fin de week-end nous voilà à J moins quelques événements à la fois majeurs et totalement improbables, un peu comme si j’avais rassemblé les infos extrêmes du Quid.
- J moins Lundi
La journée de commémoration de Guy Môquet et tout le jacuzi médiatique (noté cet effet de style pour ne pas dire Tsunami) qui a déjà commencé et qui va suivre.
Le Conseil municipal de mon coin de 9cube
- J moins Mardi
La nouvelle saison de la Star Ac’
Les 5 minutes d’obscurité citoyenne
- J moins Mercredi
La sortie du Cœur des Hommes 2.
Guy Môquet, ça d’abord été, pendant toute mon enfance un quartier, le nom d’une rue et surtout d’une station de métro. Je savais juste que c’était un résistant fusillé par les nazis : c’est tout ce que disais la plaque.
Personne ne m’avait parlé de lui au collège ou au lycée, personne ne m’avait expliqué qu’il avait habité là, à quelques mètres de chez moi. Peut-être que mon grand-père l’a croisé dans la rue des Batignolles ? Au marché ?
Sans le savoir, j’ai arpenté les mêmes rues que lui, user mes chaussures au parc Monceau et au square des Batignolles. Toutefois, contrairement à lui, je n’ai pas eu la chance d’aller au Lycée Carnot : la carte scolaire avait changé ;-).
J’ai juste eu la chance d’être née en 1972, avant la chute du mur, mais après la 2e guerre mondiale, mais aussi que ma grand-mère maternelle juive se soit convertie au catholicisme par amour en 1937.
L’histoire de Guy Môquet, je l’ai vraiment découverte en traversant le périf (vous voyez le ni ni, c’était impossible). Il y a 4 ans, en ouvrant le journal municipal de ma ville (certains l’appelle la Pravda locale… ce qui n’est pas faux dans une ville au parti unique depuis 60 ans, dirigée par les Balkany version Caucescu, ouais, c’est osé de l’écrire, en même temps je l’ai entendu bcp de fois par chez moi).
Parfois se glisse une info capitale dans ma « Pravda locale », un peu comme les cornichons dans un jambon-beurre (sans eux, pas de saveur…) : un portrait de Pierre-Louis Basse, un écrivain-journaliste, fils de déporté, touché personnellement par toute cette histoire.
La mère de Pierre-Louis avait 16 ans quand elle a réussi a sauvé les planches sur lesquelles étaient inscrites les dernières paroles des 27 de Chateaubriant, dont Guy Môquet.
Le reste, est merveilleusement raconté par Pierre-Louis Basse, dans « Guy Môquet, une enfance fusillée» récemment réédité chez Stock.
Alors, oui, 93400 fois oui, je suis pour la journée de commémoration du 22 octobre. Ça rend l’histoire vivante, pour les collégiens et lycéens.
Aux enseignants d’organiser des débats, de lire d’autres échanges de correspondances, puisque la lettre de Guy Môquet est juste « conseillée » et pas obligatoire.
Charles Michels, Jean-Pierre Timbaud… Savez-vous qu’ils faisaient partis des 27 de Chateaubriant avant de faire partie des 300 stations de bus de l’île de France ?
J’en ai marre des jours fériés et autres noms de rues et d’abribus qui passent dans nos vies sans que personne ne se demande pourquoi ils sont là.
Le 8 mai ? on met des fleurs sur les monuments aux morts et pas des vies sur des engagements. Alors maintenant le 22 octobre, on sera à l’école avec une histoire à écouter, notre histoire à raconter pour que plus jamais celle-ci de ne se reproduise.
Guy Môquet, qui donnait des coups de cartables aux élèves anti-sémites pour défendre ses camarades, était-il allé une fois au Conseil municipal ? Peut-être que oui… Sa conscience politique était très en avance pour son âge, notamment parce que son père, Prosper Môquet était un cheminot syndicaliste, député communiste du 17e arrondissement de Paris.
SI Guy Môquet avait assisté au Conseil de Saint-Ouen, je crois qu’il aurait eu honte que la démocratie soit si mal représentée, et ce paradoxalement par les toutes les étiquettes politiques présentes.
Entre Friends et Au Théâtre ce soir, justement demain soir, j’ai décidé de boycotter la sitcom muni si pâle.
De toute façon, maintenant grâce au combat de différentes associations nous avons enfin obtenu que le texte intégral soit publié en format pdf sur le site web de la ville.
Quel progrès, surtout quand on sait qu’ailleurs le Conseil municipal est souvent filmé et/ou podcasté ;-)) Cela permet aux Audoniens (c comme ça qu’on nous appelle) de voir « l’intégrule » et de comparer avec le micro-compte-rendu du Conseil publié dans la Pravda locale.
Alors forcément, pour prendre un peu de recul et rigoler de cette vie de manager-citoyenne, me sentir légère, légère, comme Monsieur Tournesol dans la pub Fruit d’or, il me faut ma dose de Télé réalité.
C’est dans ces moments là que je redeviens ménagère (non n’appelez pas les urgences psychiatriques, tout va bien…). Après Koh Lanta cet été, j’attends donc avec impatience la Stac Ac' 7.
Enfin, notons qu’à Koh Lanta tous les âges étaient représentés, notamment chaque année de beaux gas trentenaires (et des filles aussi), que la star Ac’ question look et physique c’est déjà moins mon truc ;-))
Enfin nous attendons : Fifi Brindacier, moi, et surtout l’aînée de mes Blondes Miss star Ac qui a compté, puis colorié les jours sur notre calendrier « Le Parisien » (oui, les pompiers ne sont pas passé l’année dernière, dommage, avis aux intéressés, je les attends…).
C’est que cette année, d’après les pros de la com' comme de la télé, la Star Ac 7 aurait mis le paquet pour redresser l’audience et donc les recettes publicitaires.
En 2001, quand Jennifer a gagné et que je ne regardais pas encore (Miss star Ac’ n’avait que 2 ans, la bonne époque où elle regardait Petit ours brun et ne faisait pas la compet' avec les copines d’école), c’était devant 12 millions de téléspectateurs.
6 ans plus tard, ils ne sont plus que 6 millions… dont la famille Ricoré sans Chouchou que la star Ac fait Ch…r.
Dans une interview accordée à Télé Star, Alexia Laroche-Joubert, la directrice, dévoile quelques nouveautés de la 7e saison de Star Academy. « C'est un peu comme si on passait du lycée à la fac. L'idée, c'est de coller au mieux à l'univers artistique de chaque candidat. Il y aura toujours des cours obligatoires (chant, expression scénique…) mais on va également ajouter des ateliers et des matières à option (slam, jazz, tecktonik…). (...)
Les élèves seront dorénavant appelés étudiants. Durant les prime, un jury sera chargé d'évaluer les élèves. C'est également eux qui devront repêcher les candidats et non plus les élèves. « Ca correspondait soit à des stratégies, soit à des éléments affectifs qui n'avaient rien à voir avec le facteur artistique » explique la directrice et productrice de Star Academy.
D’autres scoops sur Star Ac, infos, potins et indiscrétons (pour les fans qui se seraient égarés ici pour cause de recherche Google) .
Non, un vulcanologue ne viendra pas sur le plateau de la Star Ac 7 pour disserter sur les mouvements des continents, quoiqu’il s’agit bien là de mouvements, puisque à base de musiques électroniques, la tecktonik est aussi, selon Wikipédia, une danse, constituée de « mouvements de désarticulation du corps, avec une propension à l’accélération extrême de l’exécution.
Il en résulte une impression de fébrilité chaotique, de pantomime débridé, hors de contrôle, non sans une pointe d’humour (comme le mettent en scène certaines vidéos montrant, dans un lieu public, des danseurs pris de gesticulations frénétiques, décalés au milieu de la foule des passants). »
Bref, rien à voir avec le slam, de la poésie urbaine déclamée par un corps en mouvements plus « limités ».
Né à Chicago dans les années 80, le slam est devenu populaire en France, notamment en banlieue à Saint-Denis (encore le 9cube, yesss) grâce au talent de Grand Corps malade (voir un précédent post déjà publié sur le sujet).
Après son entrée dans le Robert 2008, le Slam (et par extension la banlieue) seront donc à la périphérie de la Star Ac'7 : ben oui, le slam fait partie d'un atelier facultatif… tout comme le jazz et la Techtonik.
Une question demeure, à quoi sert la Star Ac’ ?
(à part racourcir ma psychothérapie et maintenir le lien social devant la machine à café...) Vu que que les lauréats ne sont pas vraiment devenus des stars, à part Olivia Ruiz (que j’adore) et qui n’a pas gagné ?
A faire savoir qu’on peut s’appeler Kamel, avoir grandi à Saint-Denis et ne pas être joueur de foot ou comique, mais danseur ?
C’est pas mal aussi, enfin surtout à faire passer un bon moment à 2 générations de filles de la famille Ricoré qui assument totalement perdre en famille du temps de cerveau disponible à rêver au destin de stars de ses jeunes gens non dénués de talents et en tout cas bourrés d’envie de bien faire…
Si, si en grattant bien, on (re)trouve la valeur travail, la discipline… Allez, tant qu’à être blonde… hein… y a pas de mal à se faire du bien, non ?
Bon alors, quand même pour me déculpabiliser de toute cette dose de TF1, je ne vais pas aller entendre l’édito de l’Humanité dimanche à la messe du Vieux Saint-Ouen de notre prêtre ouvrier local, non, je vais faire un geste pour la planète, quelques minutes avant le lancement de la Star Ac 7, en participant aux 5 minutes d’obscurité citoyenne.
Je n’ai pas dit vivre dans l’obscurité citoyenne d’une ville ou d’un pays anti-démocratique… ;-))
Il s’agit simplement d’éteindre ses lumières pendant 5 minutes de 19h55 à 20h mardi 23 octobre.
Donc on ne rate quasi rien de PPDA, ni du Grand Journal, et surtout pas le lancement de la Star Ac7, formidable.
Pour Alliance pour la planète, qui organise cette initiative : « ces 5 minutes, ce n’est pas économiser l’électricité, mais attirer l’attention sur le gaspillage des ressources et l’urgence de passer à l’action. 5 minutes de répit pour la planète, ça ne coûte rien et ça montrera aux Pouvoirs Publics la vigilance des citoyens quant à l’issue du Grenelle de l’Environnement » dont les négociations finales s’ouvriront le lendemain, mercredi 24 octobre.
Lors de l’édition précédente, 3 millions de personnes s’étaient mobilisés pour cet « énergithon ». Espérons que cette fois, nous ferons exploser les compteurs.
L’explosion finale, justement ce sera pour mercredi soir, quand je serai assise avec Chouchou dans un fauteuil du Mégarama Villeneuve-La-Garenne (ouais, allez au ciné dans un endroit pareil, ça vous casse une image trendy-urbaine, mais là-bas pas de bouchon et parking gratuit, alors…), devant Le Cœur des Hommes 2.
Depuis ce jour d’août, j’attends le 24 octobre. Gare Saint-Lazare, face à un panneau déroulant Decaux, j’ai lâché un cri de joie en reconnaissant les jambes ballantes de nos 4 hommes au grand cœur sur leur affiche teasing. Je suis même restée plantée une session de feux rouges en rab', pour être sûre de ne pas avoir assisté à un mirage. Depuis quelques semaines, je prends le métro en savourant les affiches.
Nos 4 copains, issus d’origines sociales diverses, ont construit ado leur amitié autour de leur passion du foot dans un club de banlieue parisienne (tient la revoilà celle-là), remettent le couvert pour nous livrer cette tranche de vie, cette histoire d’amitiés fortes.
En 2003, certaines scènes du premier opus (la charcuterie de Darroussin) se passaient aux Batignolles, mon ancien quartier. En 2007, la suite des aventures de Jeff, Antoine, Alex et Manu se poursuit à Paris, mais aussi près d’Etretat en Normandie.
Teaser Coeur des Hommes 2
envoyé par GuitouD
1 563 280 entrées en France en 2003 pour le premier opus. Espérons que le deuxième épisode, qui se déroule quatre ans après le premier, exactement comme le temps réel qui s'est écoulé entre les deux films, sera lui aussi un succès.
Même pas fait exeuprès, mais je viens de me rendre compte que, Bernard Campan fait partie des parrains des 5 minutes d'obscurité citoyenne...
Espérons aussi, que je ne serai pas déçue par la suite. Quelle qu’elle soit, cela ne changera pas mon opinion, Le Cœur des Hommes (opus 1) est l’un de mes films préférés, un film typiquement français, inimitable, avec ses caractères bourrés d’aspérités, tellement attendrissant, drôle et jamais chiant. On rêve tous d’avoir la même bande de potes.
@ suivre donc je compte sur vous et vos impressions de tous ces grands moments de la semaine : Guy Môquet, la star Ac’, l’obscurité citoyenne, tous seront je l’espère un peu dans vos cœurs d’Hommes… ;-)) et même le Conseil municipal de votre ville où vous n’êtes encore jamais allés mais où vous irez because que c’est les 9 et 16 mars 2008 que vous choisirez le ou la nouvelle chef (ou reconduirer l’ancien s’il vous convient) de votre ville. et que j'arrête pas de vous saouler avec ça.
© rédactionnel ZoraLaRousse93