Copenhague le capitalisme écologique.

Publié le 03 janvier 2010 par Sergeadam
Extrait du texte
« On ne sauvera pas la Terre et l'humanité sans SORTIR DU CAPITALISME! »
Par Georges Gastaud,
Le pitoyable fiasco du « sommet de Copenhague ” vient de prouver toute la fausseté de cette idéologie pseudo-pacifiste et pseudo-écologiste qui affirme l’existence d’un « intérêt général de l’humanité par-delà toutes les classes sociales ». En effet, les Cohn-Bendit, Joschka Fischer, Hulot, Arthus-Bertrand et Cies qui nous expliquent que « l’écologie est au-dessus de la lutte des classes », que « le combat écologique est commun à toute l’humanité », que « nous sommes tous coupables du réchauffement climatique », viennent d’être ridiculisés par leurs maîtres capitalistes qui, à Copenhague, ont étalé cyniquement leur indifférence profonde pour le sort de la planète. En réalité, le seul souci des Obama, Merkel, Sarkozy, aura été de développer le « capitalisme vert », de prendre le contrôle de la Chine, de l’Inde et de la Russie sous couvert d’écologie, d’abandonner l’Afrique à l’effondrement économique et de protéger avant tout les intérêts industriels des grands monopoles européens et américains.
Porte-parole des trusts US qui sont les plus gros pollueurs de la planète, défenseur du « american way of life » fondé sur l’exploitation du travail, sur le pillage de toute la planète, sur le consumérisme abrutissant, sur le culte des armes et de la violence et sur une course aux armements sans laquelle l’industrie US s’effondrerait sur le champ,* le « gentil Obama » a montré qu’il se souciait du monde comme d’une guigne. C’est principalement le pouvoir US qui a fait échouer l’accord nécessaire pour obtenir une baisse drastique des pollutions. Et pour cause : le grand capital US veut continuer à ignorer le protocole de Kyoto sur les gaz à effets de serre. Alors, Obama a tenté une diversion typiquement impérialiste en prétendant imposer une surveillance internationale… aux Chinois et aux Indiens. Ceux-ci ont justement refusé que leurs ex-colonisateurs, qui ont mis le monde dans un triste état, viennent maintenant leur donner des leçons. D’autant que l’essor non écologique de la production dans les pays à bas coût de main-d'oeuvre est l’oeuvre des puissances capitalistes : ce sont elles qui ont délocalisé leur production dans les pays d’Orient pour briser la classe ouvrière occidentale, surexploiter une main d’oeuvre sans protection sociale et.. Échapper aux règlements écologiques des pays industriels!
C’est en somme le pyromane US qui demande à jouer les surveillants de forêt dans les pays où il a mis le feu!
À l’arrivée on a donc un texte croupion qui n’a aucun effet contraignant et qui laisse l’humanité continuer dans sa course à l’abime!
Aussitôt, les PSEUDO-écologistes à la Cohn-Bendit entonnent l’air du « gouvernement mondial » et de « l’Europe politique » nécessaire selon eux pour « peser sur les décisions planétaires ». Argumentation aberrante : d’abord, l’Europe politique existe depuis l’adoption du Traité de Lisbonne adopté en violation du non-français à la constitution européenne. Ce n’est donc pas faute d’une « Europe politique » que Copenhague aura été un fiasco. La réalité est que l’U.E. est de A à Z aussi impérialiste, capitaliste et EGOISTE que ses inspirateurs nord-américains. Sarkozy, qui a ridiculement accusé la Chine et l’Inde d’avoir torpillé le sommet, a d’ailleurs étalé sa servilité envers son maître états-unien, lequel n’a même pas daigné recevoir le micro-gesticulateur de l’Élysée.
En fait — à supposer qu’il soit possible, tant les rivalités inter-impérialistes sont apparues profondes au Danemark —,* un « gouvernement européen » coiffé d’un « gouvernement mondial » serait un remède pire que le mal* qui donnerait une puissance accrut aux monopoles capitalistes, responsables de la pollution. Autant compter sur Al Capone pour neutraliser la maffia!… La « moralisation » du capitalisme, la « bonne gouvernance mondiale » confiée aux bandits du capital international, voilà le type de fable qu’Europe-Ecologie voudrait faire accroire, sinon à la classe ouvrière, — qui constate que ces gens servent à justifier l’austérité salariale, l’impôt carbone sur les salariés et la désindustrialisation de la France —, du moins à *certains membres des couches moyennes qui jouent les experts en écologie, mais qui croient encore aux contes de fées politiques comme « l’Europe sociale » et le « capitalisme écologique ».*..
Bref, on ne sauvera pas l’humanité avec, mais contre les « porteurs de Rollex » qui dominaient à Copenhague…
Source Parti communiste du Québec