Sans doute pas le meilleur album du monsieur, le dyptique "La Musique / La Matière" a vu pourtant le retour aux sources d'un artiste exemplaire. Et même si pour une fois, il paraît céder quelque peu à une certaine facilité d'écriture, ce nouveau disque n'en renferme pas moins quelques uns de ses titres les plus percutants, comme "Le Sens" ou "Immortels". De toutes les manières et même en petite forme, Dominique A est encore et toujours ce qui se fait de mieux de par chez nous. Et surtout, sur scène, il a pris une dimension impressionnante. (Chronique + Clip de "Immortels" + Rétrospective)
Là-dessus, je dois bien être le seul à mettre un pareil énergumène dans mes disques préférés de l'année. Des mélodies simplissimes, très peu d'instruments à part un ukulélé, mais une telle fraîcheur, une telle drôlerie aussi que ce premier essai de Dent May ressemble à s'y méprendre au disque d'été parfait. (Chronique + Clip de "Oh Paris")
Ceux-là n'en sont pas à leur premier essai. Mais la voix de Jennifer Charles est ici plus troublante et envoûtante que jamais. Les arrangements n'ont jamais été aussi subtils et sobres à la fois. Le disque idéal à écouter à deux, en amoureux, pour un dîner aux chandelles. Et plus si affinités, bien sûr ... Pour aller, ensemble, de l'autre côté de la vie, comme le suggère le titre. (Chronique)
C'est à force d'y revenir sans cesse, comme ça, mine de rien, que je me suis dit que ce disque devait avoir quelque chose de spécial, de plus que les autres disques folk sortis cette année. Un classique du genre, sans aucun doute. Une belle voix grave de crooner, de subtils arrangements de cordes et le tour est joué. Impossible de s'en lasser. Impossible de ne pas aimer, finalement. (Chronique)
On croirait entendre successivement Arcade Fire, Clap Your Hands Say Yeah ou Beirut. Ce n'est pas révolutionnaire pour un sou, mais suffisamment bien fichu, varié et rempli de trouvailles mélodiques que ça fonctionne. Le disque que Chris Martin aurait aimé enregistrer. (Chronique + Clip de "Fire Escape")
Non, ce disque n'est pas aussi lassant que certains blogueurs ont pu vous faire croire. Non, ce disque ne se résume pas à son excellent single "Home". Ce disque est tout simplement le disque hippie ultime. Le genre de trucs qui vous réconcilierait avec les babas cools de tous poils. Une sorte de compilation de tout ce que ce mouvement a pu produire de meilleur. Et au diable, Woodstock, Devendra Banhart et toute cette clique de chevelus dégeulasses ! Si vous ne devez en garder qu'un, gardez donc Edward Sharpe et sa bande de zéros magnétiques ! (Chronique + Live de "40 Day Dream" + Clips de "Desert Song" et "Kisses Over Babylon")
Antony Hegarty a mis un peu d'eau dans son vin et c'est tant mieux. Car ses précédents disques avaient une fâcheuse tendance à la surenchère. Et cela n'allait pas forcément avec sa voix déjà sucrée : on frôlait souvent l'indigestion. Ici, il reste encore quelques uns de ces tics un peu kitschs, mais il y a par contre suffisamment de titres enthousiasmants qui étonnent par leur bouleversante sobriété. Et débarrassée de tous ses oripeaux, sa musique n'en est que plus touchante. (Chronique + Clip de "Epilepsy Is Dancing" + Live de "Kiss My Name")
Oui là-dessus, je me suis trompé. Mea culpa, j'ai changé d'avis. Mais il faut dire qu'avec leur look de petits minets gothiques insupportables, c'était assez difficile de ne pas avoir envie de botter leur petit cul bien moulé dans les jeans slims de rigueur. Mais franchement, quel disque ! Dix titres de new-wave tendance krautrock parfaits qui brassent intelligemment les influences, de Joy Division à My Bloody Valentine, en passant par The Chameleons, Interpol et le dernier Portishead - d'ailleurs, merci Geoff Barrow pour la production et le son d'enfer. C'est donc ultra-référencé, et pourtant diablement efficace. (Chronique)
Mes chouchous de l'année. En ces temps de crise, leur premier album contient exactement la musique que j'avais envie d'entendre : pop, enjouée, simple et mélodique. Véritable cure de jouvence, il nous ramène aux plus belles heures de la pop à guitares de la fin des années 80. (Chronique + Clip de "Everything With You" + Black Session)
Vainqueurs haut la main cette année, comme Portishead pouvait l'être l'année dernière, les Grizzly Bear se sont imposés à moi, rapidement, comme une évidence. Un disque touffu, long en bouche, à la production hyper soignée (trop diront certains) et qui restera sans doute comme un des classiques des années 2000. A l'inverse de Animal Collective, ces ours-là n'ont pas besoin d'artifices, de dissimuler leur talent sous une tonne de bidouillages électroniques en tous genres. (Chronique + Clip de "Two Weeks" + Clip de "Ready, Able")