Un article intéressant pour ceux qui aiment les mots , la symbolique et allons-y fort, l’inconscient collectif. Le Devoir a publié un article sur les mots et les symboles qui ont eu un effet accrocheur en 2009.
C’est un raz-de-marée. Depuis 2004, année de sa première apparition, l’expression «criminels à cravate» est apparue 125 fois dans les médias québécois… dont 111 fois en 2009. Alors que l’Europe francophone préfère généralement «escrocs» ou «criminels en col blanc», le Québec — ou ses médias — a conclu que seul cet étrange accessoire de mode masculine peut désormais incarner la fraude.
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Pourquoi la cravate est-elle soudainement devenue si populaire? Mystère. Car, en plus, elle est même venue, dans l’imaginaire de certains, à symboliser ces extorqueurs professionnels de Wall Street, ces «bandits à cravate», qui se bourrent les poches à coups de primes de fin d’année.
Source : Le Devoir
Il faut lire aussi les commentaires des lecteurs sur cet accessoire, on y parle de son histoire de la cravate.
La cravate était associé à l’homme d’affaire sérieux, respectable, qui réussit.Si les gens associent de plus en plus cravate de l’homme d’affaire et fraudeur, les faiseurs d’image et autres agences de pub et de relations publiques vont surement conseiller aux personnages en vue de changer d’accessoire. Le noeud papillon va-t-il redevenir la mode? Les cols mao? Les chandails à cols roulés sous le veston? Est-ce que ça va avoir un impact important sur la façon dont les comptables (hommes ) s’habillent?…et les politiciens de l’ assemblée nationale? La mode masculine des gens d’affaires va-t-elle changer? Verra-t-on apparaître le kilt?
La cravate, un des symboles les plus puissants de conformité au code vestimentaire masculin, est portée depuis plus de 300 ans. Tout au long de cette histoire, son aspect pratique ou son confort ont peu ou prou été remis en question. Dans les années 1860, la cravate longue, comme on la connaît aujourd’hui, devient plus en vogue. L’encombrant col-cravate est abandonné en faveur de la cravate étroite portée avec un col replié et attachée avec un noeud coulant. Les cravates pré-nouées, pratiques et appréciées, sont néanmoins considérées comme fausses et, pour cette raison, rejetées. Les gentlemen sont priés de renoncer à la commodité qu’elles procurent selon le principe qu’une cravate ordinaire, même mal nouée, est préférable. La société préconise le port de la cravate en dépit de son inconfort, mais les hommes peuvent choisir parmi de nombreux styles, tissus et couleurs. Certains styles sont baptisés d’après des célébrités ou des endroits chic. L’ascot, par exemple, tire son nom de la piste de chevaux fréquentée par la royauté anglaise.
Source: Musée McCord
Selon Freud et la psychanalyse, la cravate est un symbole phallique, les hommes vont-ils laisser tomber facilement la cravate dans leur habillement?
Je pense que je ne regarderai plus les hommes à cravate de la même façon…;o)