Les danger de l'immigration
L'europe très concerné !!!
Dans cet article du vénérable Daily Telegraph, traduit par bibi pour eXc, « Adrian Michael rapporte que L’UE entre dans une ère de vastes bouleversements sociaux, situation dont peu d’hommes politiques semblent s’en rendre compte ... !!!
Une véritable bombe a retardement
La Grande-Bretagne et le reste de l’Union européenne ignorent une bombe à retardement démographique : alors que l’important et récent afflux d’immigrés, dont plusieurs millions de musulmans, changera la face du continent au cours des 20 prochaines années, aucun responsable politique n’en parle.
Or les chiffres sont alarmants.
En Espagne, seulement 3,2 % de la population était née à l’étranger en 1998. En 2007 c’était 13,4 %. La population musulmane d’Europe a plus que doublé au cours des 30 dernières années et aura encore doublé d’ici 2015.
À Bruxelles, les sept prénoms les plus donnés aux bébés étaient récemment Mohamed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza.
En Europe, le faible taux de natalité des Blancs, combiné à l’accroissement rapide du nombre d’immigrés, modifiera complètement l’identité de la culture et de la société européennes.
Les altérations dans la composition de la population auront des répercussions considérables sur les questions liés à l’éducation, au logement, la santé, le travail, les arts et dans bien d‘autres domaines.
A ce titre, cela pourrait impacter considérablement la politique extérieure du continent : une étude présentée à l’US Air Force a ainsi fait état de la possible évolution des relations entre Américains et Européens.
De leur côté, les responsables de l’Union Européenne admettent que l’on n’accorde pas suffisamment d’attention à ces questions.
Jerôme Vignon, directeur à l’emploi et aux affaires sociales de la Commission Européenne, estime que les dirigeants de l’UE ont surtout mis l’accent sur les demandeurs d’asile et le contrôle de l’immigration plutôt que sur l’intégration des populations déjà présentes sur le territoire.
« Ce problème a été certainement sous-estimé – il y a bien une rhétorique générale prônant que l’intégration sociale des immigrés devrait avoir autant d’importance que la surveillance du flux entrant de migrants » mais, admet-il, la rhétorique devient rarement une politique.
Les pays de l’Union Européenne ont de longues histoires d’accueil des immigrés, cependant deux tendances aussi nouvelles que significatives sont apparues ces dernières années.
Les immigrés sont de plus en plus originaires de zones économiques non développées et leur nombre ne cesse d’augmenter.
La croissance de la population musulmane est particulièrement problématique.
Non que les musulmans soient les seuls immigrés à rentrer dans l’Union Européenne en très grand nombre ; les immigrés arrivent en quantité de tous les points de la planète.
Mais l’immigration musulmane pose un ensemble spécifique de problèmes, en dehors du fait que des atrocités ont été commises en Occident au nom de l’islam.
Aux Etats-Unis, le Pew Forum « on Religion and Public Life », qui fait partie d’un organisme indépendant, le Pew Research Centre, a noté dans un rapport : « Ces pays (de l’Union Européenne) disposent de profondes traditions historiques, culturelles, religieuses et linguistiques.
Injecter dans ce contexte des centaines de milliers, et dans certains cas des millions, de gens ayant une apparence différente, parlant et agissant différemment, crée souvent un déséquilibre social. »
Quelle est l’ampleur des changements démographiques ?
Tout le monde est conscient que les banlieues de certaines villes européennes s’islamisent, et que le changement s’accélère. Mais les données brutes sont difficiles à obtenir car il s’agit d’un sujet sensible : beaucoup de pays de l’Union Européenne ne recueillent pas de statistiques démographiques par religion.
Toutefois les chiffres globaux de l’Union Européenne sur l’immigration sont instructifs à eux seuls.
Dans les dernières années du XXe siècle, les vingt-sept pays de l’Union Européenne attiraient cinq cent mille personnes par an. « Mais, depuis 2002 », d’après le dernier rapport de l’Union Européenne, « le solde migratoire dans l’Union a triplé pour atteindre entre un million six cent mille et deux millions de personnes par an ».
Un rythme accéléré qui rend complètement caduques les prévisions élaborées jusque là.
En 2004, l’Union Européenne pensait que sa population aurait diminué de 16 millions en 2050. A présent, elle estime qu’elle aura augmenté de dix millions en 2060.
On s’attend même à ce que la Grande-Bretagne devienne le pays le plus peuplé de l’Union Européenne en 2060, avec une population de 77 millions d’habitants.
A l’heure actuelle, elle compte vingt millions d’habitants de moins que l’Allemagne.
De même, on s’attendait à une chute brutale de la population italienne : à présent, on prévoit une stagnation.
L’étude réalisée en 2006 par Leon Perkowski, pour l’US Air Force, estime à quinze millions, voire à vingt-trois millions, le nombre de musulmans dans l’Union Européenne.
Ils ne sont pas, bien sûr, répartis de façon uniforme.
D’après le Migration Policy Institute des Etats-Unis, les musulmans représenteront plus de vingt % de la population de l’Union Européenne en 2050, tout en atteignant déjà cette proportion dans plusieurs villes.
Les Blancs seront minoritaires à Birmingham en 2026, affirme Christopher Caldwell, un journaliste américain, et plus tôt encore à Leicester.
Une autre prévision estime quant à elle que les musulmans pourraient dépasser les non-musulmans en France, et peut-être dans toute l’Europe occidentale, d’ici le milieu du siècle.
Alors que l’Autriche était à 90% catholique au XXe siècle, l’islam pourrait être la religion majoritaire chez les Autrichiens de moins de quinze ans en 2050, déclare M. Cardwell.
L’estimation de taux de croissance est sujette à controverses.
Les taux de natalité sont difficiles à prévoir, et le nombre de migrants peut connaître des flux et des reflux.
Cependant, Karoly Lorant, un économiste hongrois auteur d’un rapport pour le Parlement européen, a calculé que les musulmans forment déjà 25 % de la population à Marseille et Rotterdam, 20 % à Malmö, 15 % à Bruxelles et Birmingham, et 10 % à Londres, Paris et Copenhague.
Parallèlement à ces chiffres des sondages récents tendent à montrer que la radicalisation tant redoutée des populations musulmanes sur le sol européen ne s’est pas produite.
On peut donc espérer que les nouveaux venus s’intégreront avec succès.
Toutefois certains signes semblent indiquer que les deuxième et troisième générations sont plus difficiles à intégrer que leurs parents.
C’est ainsi qu’une étude réalisée par le think-tank britannique Policy Exchange, fait savoir que 70 % des musulmans de plus de 55 ans estiment avoir autant en commun avec des non musulmans qu’avec leurs coreligionnaires.
Mais ce chiffre tombe à 62 % dans la tranche d’âge 16-24 ans.
Ces changements démographiques créent un malaise dans toute l’Europe.
Les sondés avouent souvent ne plus vouloir davantage d’immigration, mais la plupart des hommes politiques préfèrent éviter le débat.
La France a banni le port du voile à l’école, tout en interdisant également d’y porter de grandes croix ou la kippa, afin d’éviter qu’on prétende que la loi visait exclusivement les musulmans.
La Grande-Bretagne, quant à elle, a durci ses lois sur l’incitation à la haine religieuse. Toutefois ces exemples ne sont que des réponses législatives partielles.
Profitant de cet état de fait, des partis politiques d’extrême droite, dont le British National Party, qui a remporté deux sièges lors des dernières élections européennes, se sont propulsés sur le devant de la scène.
Autre exemple, Geert Wilders, l’homme politique hollandais, qui tient un discours hostiles à l’islam et qui cette année s’est vu refusée l’entrée sur le territoire britannique, était récemment en tête des sondages dans son pays.
Le forum de Pew avait identifié le silence du courant majoritaire en 2005 : « Le fait que des partis extrémistes se retrouvent sur le devant de la scène révèle la piètre qualité des débats sur l’immigration.
Des universitaires affirment que les élites européennes n’ont pas encore pris à bras-le-corps les problématiques plus largement ethniques et identitaires autour des musulmans ou autres groupes, de peur d’être considérées comme politiquement incorrectes. »
Le point de départ du retour d’un débat de qualité pourrait être une discussion plus poussée sur l’intégration. Importe-elle vraiment ? Oui, déclare M. Vignon à la Commission Européenne.
Sans cela, la polarisation et les ghettos se banaliseront. « C’est mauvais car cela crée de l’antagonisme. Il oppose des pauvres contre d’autres pauvres : les gens avec un faible niveau d’éducation se sentent menacés » dit-il.
L’UE avance que le taux d’emploi est plus faible chez les résidents non issus de l’UE que pour les autres, ce qui rend difficile leur ascension sociale et leur intégration.
Le manque de maîtrise de la langue en est une des raisons majeures. L’Institut de la Politique Migratoire (Migration Policy Institute) affirme qu’en 2007, 28 % des enfants nés en Angleterre et au Pays de Galles avaient au moins un parent né à l’étranger.
Chiffre qui grimpe à 54 % à Londres. Globalement en 2008, 14,4 % des enfants à l’école primaire avaient une langue maternelle autre que l’anglais.
Les musulmans, qui constituent un groupe humain très hétérogène, n’ont montré, jusqu’à présent, que de très faibles inclinaisons à s’organiser politiquement selon des critères ethniques ou religieux.
Mais cela ne signifie pas que leurs voix ne sont pas écoutées. C’est ainsi que l’Allemagne a commencé à réformer ses lois électorales depuis 10 ans, accordant certains droits de vote à l’importante population turque.
Il serait étonnant que cela ne modifie pas l’attitude du pays au sujet de la candidature turque d’entrée dans l’UE.
L’étude de M. Perkowski explique : « Confrontés à la rapide croissance d’une population musulmane, disposant d’un poids politique de plus en plus important, chez ses plus anciens et plus puissants alliés, les Etats-Unis pourraient se retrouvé en butte à des défis majeurs en matière de politique extérieure au Proche-Orient.»
Au final,
la démographie va forcer les hommes politiques à se frotter à ces questions plus tôt qu’ils ne le pensent.
Récemment, certains ont même commencé à secouer le débat.
Angel Gurria, le sécrétaire général de l’OCDE,
a déclaré en juin :
L’immigration n’est pas un robinet qu’on peut ouvrir ou fermer à volonté.
Nous avons besoin d’une politique juste et efficace sur l’immigration et l’intégration ; une politique qui fonctionne et qui s’ajuste aussi bien aux bonnes qu’aux mauvaise conjonctures économiques. »