Au milieu des années 80, l'ancien guide spirituel du Hezbollah, Hussein Moussaoui, déclarait : « Vous Français, vous ne connaîtrez peut-être pas dans votre génération la République islamique de France.
Mais, c'est sûr, vos petits-fils ou encore vos arrière-petits-fils la connaîtront.
Inch'Allah ! Car l'Islam, c'est bon pour tout le monde ” [1].
Tout aussi confiant, l'ex-Président de l'exécutif des Musulmans de Belgique, le converti Yacine Beyens, proche des Frères musulmans, déclarait dans L'Express du 18 février 1999 : "Les Musulmans doivent faire preuve du plus grand pragmatisme (…).
Le Coran dit qu'il faut procéder par étapes et tenir compte du contexte".
Plus récemment, le communiqué des Brigades Abou Hafs Al Masri revendiquant au nom d'Al Qaïda les attentats du 11 mars 2004 en Espagne affirmait régler « de vieux comptes » avec l'Espagne « en guerre contre l'Islam », et que la colère des Moudjahidines serait calmée lorsque l'Espagne redeviendrait musulmane... Il est vrai que depuis la perte de l'Andalousie en 1492, l'Espagne demeure, à l'instar d'Israël ou de la Sicile, une terre « usurpée » qui doit revenir à l'islam de gré ou de force.
Selon cette vision: l'Europe n'aura jamais vraiment la paix avec le monde islamique tant qu'elle ne sera pas « revenue à l'Islam ».
On serait en droit de mettre ces déclarations sur le compte de l'exaltation ou du fanatisme.
Mais ce serait oublier que les Islamistes comptent d'abord sur le temps.
D'après eux, les conversions à l'Islam chaque jour dans le monde, ainsi que la forte natalité musulmane, jouent en faveur de l'islamisation.
Se référant au « retour à l'islam » - entre 1948 et 1999 - de pays comme le Pakistan, le Kosovo, l'Albanie, la Bosnie Herzégovine, le Nord de Chypre, sans parler de la des pays musulmans libérés du joug colonial, les islamistes ne sont pas forcément irréalistes lorsqu'ils envisagent d'autres « retour à l'islam ».
Ils se rappellent seulement qu'aucune civilisation n'est immortelle.
Loin d'être absurdes, les déclarations des nouveaux totalitaires islamistes envisageant de conquérir l'Occident sont un « carburant idéologico-religieux » à prendre d'autant plus au sérieux qu'il est alimenté par un carburant réel, les réserves d'hydrocarbures, que le monde islamique détient à près de 75 %, véritable « Miracle d'Allah ».
Désormais, non contents d'observer la progression de l'Islam dans les démocraties occidentales, les Etats islamistes (Iran, Arabie saoudite, Pakistan) et les Organisations comme la Ligue Arabe, la Ligue Islamique Mondiale ou la Conférence islamique - liées aux pétromonarchies – exercent des pressions de plus en plus fortes sur les chancelleries occidentales, exigeant, sous peine de représailles (attentats annoncés par Al Qaïda d'un côté, boycotts commerciaux ou chantage pétrolier de l'autre) - et sous couvert de « dialogue des civilisations » -, que le « délit de blasphème » et d'autres dispositions liberticides de la Charià (la loi islamique) soient intégrées dans les juridictions nationales et internationales (Cour européenne des droits de l'Homme et Conseil de l'Europe).
C'est en tout cas ce qu'a proposé l'actuel dirigeant turc de la Ligue Islamique Mondiale en guise « d'arrangement » au « Monsieur PESC », Javier Solana.
Cette exigence n'a rien d'étonnant, car l'Islam orthodoxe (figé depuis le XIème siècle) est une « religion politique » considérant la société musulmane (la Oumma trans-frontières) comme « La meilleure société suscitée parmi les Hommes » (Coran III, 103) dont le devoir est d'« interdire le Mal et commander le Bien », partout et en tout lieu, de gré ou de force, ou par « étapes », suivant les circonstances et les opportunités.
Dans le cadre de cette impératif de « prosélytisme politico-religieux », les minorités musulmanes installées dans les pays « infidèles » convoités, véritables parcelles extérieures de la Oumma supposées « persécutées », sont des proies toutes choisies pour les nouveaux conquérants d'Allah qui ambitionnent de les instrumentaliser, ce qui rappelle la politique des Sudètes du Troisième Reich : l'expansionnisme au nom de l'irrédentisme.
Aussi, avec l'affaire des « caricatures de Mahomet », survenue en février 2006, une étape supplémentaire a été franchie, depuis la première grande attaque liberticide planétaire dite des Versets Sataniques contre Salman Rushdie et même depuis le 11 septembre 2001 :
Dans ce projet de conquête, les « buts de guerre » des islamo-totalitaires consistent à:
1/ empêcher l'intégration des Musulmans et édification de « ghettos volontaires » après avoir obtenu des droits d'exception pour l'Islam.
2/ conquérir l'Occident à partir des minorités embrigadées puis islamiser à terme l'Europe.
D'évidence, les différentes « affaires du voile » ou des « caricatures » ne sont pas nées ex nihilo à partir du mécontentement spontané de travailleurs immigrés musulmans lambda.
Elles ont été orchestrées par des organisations islamiques locales liées aux grands pôles mondiaux de l'islamisme au terme d'une véritable campagne de démonstration de force et à partir de chocs spectaculaires provoqués dans l'opinion publique.
Les conséquences ont été le boycott du Danemark dans les pays musulmans, les plates « excuses » des dirigeants européens, Silvio Berlusconi compris, la condamnation du blasphème par les Etats-Unis, les leçons de morales du Premier Ministre turc Erdogan conseillant avant même d'intégrer l'UE que celle-ci limite la liberté d'expression en matière de religion, et une crise sans précédents entre l'UE et le monde islamique, avec à la clé des centaines de morts de par le monde, du Pakistan au Nigeria en passant par la Lybie.
A la stupéfaction des citoyens du Royaume, les Imams danois proches des Frères musulmans et censés « représenter » l'Islam du pays, n'ont pas hésité à brûler le drapeau à la croix blanche devant les caméras du monde entier et à embraser la planète après avoir porté l'affaire jusqu'en Arabie saoudite, à l'Université Al Azhar en Egypte et auprès de la très puissante Conférence islamique (OCI, véritable « ONU de l'Islam »).
Une banale affaire de caricatures qui aurait dû rester insignifiante si l'Islam danois n'avait pas été abandonné aux extrémistes des années durant.
Erreur reproduite partout ailleurs en Europe à des degrés divers, y compris en France avec le CFCM, qui a donné la part belle aux islamistes pro-saoudiens et pro-frères musulmans de l'UOIF ou de la FNMF, lesquels se présentent désormais comme les seuls forces capables de rétablir un ordre dans les Banlieues.
En réalité, une Pax islamica qui risque un jour de couter très cher à la République démissionnaire…
Mais le fait que l'affaire ait été montée en épingle dans les mêmes termes par les entités islamiques « respectables » comme les pétro-monarchies du Golfe, la Ligue islamique mondiale, la Ligue arabe ou même l'Egypte, comme par celles, menaçantes ou terroristes, comme Al Qaïda ou l'Iran, montre que le troisième totalitarisme n'est pas une simple dérive ultra-minoritaire discréditant « une religion de paix ».
A force de fanatisation, d'infiltration et de surenchères démagogiques des pouvoirs en place surfant sur l'anti-occidentalisme, l'islamisme a en réalité un pied dans le maquis salafistes et l'autre dans les Palais de Djeddah et les Chaires d'Al Azhar…
Il est hélas de plus en plus populaire, victorieux électoralement et légitimé.
Même s'il est vrai que la plupart des Musulmans du monde aspirent au départ à la paix et sont individuellement aussi «aptes » à la Modernité que d'autres groupes, l'Europe ne leur rend pas service lorsqu'elle se refuse à identifier dans l'islamisme non pas un simple « extrémisme » « hérétique », mais, comme le dit le Recteur de la Mosquée de Marseille, une « tumeur à l'intérieur du corps de l'Islam », puisant de surcroit dans l'orthodoxie musulmane jamais réformée, ou comme le dit Abdelwahhab Medeb, une « maladie de l'Islam » qui est en train de gangréner la rue comme les élites musulmanes : réislamisation des tribunaux et des lois en Egypte ; progression ou victoire électorale des Frères musulmans en Jordanie, en Egypte, en pays palestinien ou au Koweït et au Maroc, consécrations électorale des Islamistes anti-kémalistes turcs ; lois d'amnistie des bourreaux du GIA et respectabilisation des Frères musulmans à Alger sur fond de lutte contre les Kabyles et la francophonie ; progression de l'islamisme anti-noir-animiste et anti-chrétien en Afrique centrale, en Indonésie ou en Malaisie, ancienne « périphéries inoffensives de l'Islam » ; rebellions islamo-irrédentistes en Thaïlande du Sud, dans les Balkans, en Chine (Xinjang) ou même en Côte d'Ivoire, pays un peu hâtivement lâché par Paris et aux prises avec une rébellion islamique du Nord comme par hasard appuyée par la Lybie, l'Arabie saoudite et les Etats Musulmans voisins jaloux de la prospérité chrétienne-ivoirienne ; etc.
N'en déplaise aux « experts » pronostiquant l'essoufflement du Jihad et assurant que les Islamistes ne sont qu'une minorité désespérée, révoltée contre le capitalisme, « l'impérialisme américain » ou « l'injustice » en Palestine ; l'Europe prétend ne pas avoir d'ennemis, mais le nouveau nazisme vert projetant d'en finir avec les Juifs, les Croisés, les Infidèles et toute forme d'occidentalisme, lui a déclaré la guerre sur son sol comme partout dans le monde.
Quel avenir pour l'Europe ? Islamisation ou Dhimmitude ?
Au train où vont les choses, à mesure que les mouvances islamistes parviendront à recruter de nouveaux militants radicalisés dans les quartiers sensibles à forte population immigrée, des islamistes refuseront de plus en plus l'enseignement public officiel « impie », puis les lois non chariatiques des Etats d'accueil, sous prétextes d'affaires de « blasphèmes », « d'islamophobie » ou de « droit à la différence ».
Signes avant coureur : plus les voitures brûlent dans les cités, plus les attentats islamistes frappent l'Europe, plus le néo-racisme islamiste menace Juifs et Chrétiens dans les « banlieues de l'Islam » comme en Turquie ou en Irak, et plus d'autres islamistes adhérant à la même doctrine salafiste que les Jihadistes sont courtisés, reconnus, et institutionnalisés, à Londres (avec Tariq Ramadan « conseiller du Gouvernement ») à Paris, avec les Frères musulmans de l'UOIF remerciés pour leur fatwa condamnant le (« désordre ») ou pour leur bons offices auprès des preneurs d'otages irakiens…
A l'intérieur de l'Europe, ce rapport de force risque à terme de se traduire par une « libanisation » croissante des sociétés européennes.
Particulièrement dans les grandes villes où les populations en voie de réislamisation, instrumentalisées par les islamistes, reconstituent les modes de vie islamiques à l'intérieur de « ghettos volontaires » où la police et l'Administration nationale sont considérées comme des structures « impies ».
Le communautarisme et le « droit à la différence » ont-ils vocation à saper les fondements des Etats-nations, unités de base de la démocratie ?
L'Europe a-t-elle vocation à se soumettre à la théocratie islamique et doit elle renoncer à défendre son identité, ses valeurs, ses frontières, en intégrant, parallèlement à cette islamisation masquée derrière la lutte contre « l'islamophobie », la Turquie dans l'Europe, facilitant ainsi les dessins des Islamistes, jurant qu'elle n'est pas un « club chrétien » ?...
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 19 mars à 22:31
salam a tous et a tout moi je dirais que l'islamisation de l'Europe est venu tard car ils on perdus leurs valeurs depuis long temps et a mon sens l'islam c'est le seul remède et aussi c'est une vivante prouve que l'islam est une bonne religion