Article mis en ligne le 30 décembre à 15h01 TU par Gilles ROCHE
69 salariés de RFI dont la candidature au départ volontaire a été rejetée ont adressé mardi une lettre au PDG de la radio, Alain de Pouzilhac, pour lui dire leur “colère”, leur “sentiment d’injustice” et “le refus de cette décision”. Le 17 décembre, lors de la commission de suivi du PSE, 201 candidatures au départ ont été validées, 69 rejetées.
Voici l’integralité de la lettre adressée à Alain de Pouzilhac,PDG de RFI.
Monsieur le Président
A l’issue de la réunion de la commission de suivi qui s’est tenue le 17 décembre dernier dans le cadre du PSE, 201 salariés de RFI ont vu leur candidature à un départ volontaire validée. 69 autres salariés ont vu leur candidature rejetée.
Nous, les candidates et candidats au départ, signataires de cette lettre, dont la candidature a été rejetée, voulons vous dire notre réaction de colère, notre sentiment d’injustice et le refus de cette décision
Colère parce que, au cours de l’année 2009, une fois lancé le PSE, vous avez incité les salariés à se porter volontaires au départ. 270 d’entre eux l’ont fait. 270 projets, 270 engagements vis-à-vis de l’extérieur, 270 changements de vie. Mais aujourd’hui, nous voyons tous ces préparatifs réduits à néant. Nous ne pouvons accepter que les choix de carrière et de vie que nous avons été poussés à faire soient anéantis par des décisions que nous ressentons comme arbitraires et injustes.
Les décisions que vos directeurs ont été amenés à prendre sont arbitraires et injustes parce qu’elles ne répondent à aucun critère objectif. Ceux-là même qui avaient été énoncés dans le PSE n’ont pas été respectés. D’où vient que disposer d’une promesse d’un emploi sûr et protégé soit une garantie de voir son dossier de départ volontaire accepté ? D’où vient que les dossiers validés par le cabinet BPI et jugés viables, aient été jugés « non viables » par vos directeurs ? D’où vient que des salariés n’ayant aucun projet de reconversion aient vu leur départ jugé « viable » au détriment d’autres qui avaient mis sur pied des entreprises, par exemple
Nous, les candidates et candidats au départ volontaire dont la candidature a été rejetée de manière arbitraire et injuste, voulons donc vous dire, Monsieur le Président, que nous n’entendons pas en rester-là. Outre que nous voyons mal comment nous pouvons rester mobilisés au service d’une entreprise qui nous a floués, nous entendons faire valoir nos droits à un départ de RFI dans l’honneur et la dignité. Nous entendons profiter des mêmes conditions de départ que nos 201 collègues. Nous n’entendons pas être les victimes de la politique sociale de l’entreprise.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments distingués.