Ces Hôpitaux seraient en terme comptable « déficitaires ». Ils ne sont pas les seuls, c’est le cas de la plupart des hôpitaux publics en France . La situation financière des deux établissements n’est pas particulière et ils ne sont pas parmi les plus endettés. L’Etat y est pour quelque chose (voir les déclarations successives de la Fédération Hospitalière de France), les réformes et notamment le paiement à l’acte. Le projet de Lanne se situe parfaitement dans le cadre de la « loi Bachelot », voir ce qui se passe ailleurs.
L’addition de deux « déficits » n’a jamais produit un excédent, d’autant plus qu’il y aura massivement recours à l’emprunt pour réaliser l’Hôpital de Lanne. C’est curieux alors qu’on annonce que ces établissement ne sont pas en mesure d’emprunter ce qui limite leur développement futur. De plus les collectivités devront abonder également alors que les établissements actuels ne coûtent rien aux collectivités. L’Hôpital unique, c’est l’addition de deux « déficits », plombé par de nouveaux emprunts particulièrement lourds.
Les regroupements effectués dans d’autres départements montrent au contraire une aggravation de la situation financière de ces établissements et une baisse de l’activité de l’hospitalisation publique (Pamiers par exemple et il y a bien d’autres cas)
Le coût annoncé localement de 160 millions d’euros est faux, corrigé par le ministère qui annonce un minimum de 250 millions d’euros. Ce coût ne concerne que les bâtiments. Terrain , accès et infrastructures, sont également à la charge des collectivités. Les équipements ne sont pas compris dans le coût. Les équipement actuels des établissements de Tarbes et Lourdes seront tout simplement transférés à Lanne. Le voyage vers Lanne ne leur attribuera pas de performance supplémentaire. C’est le même matériel qui sera déménagé. Lanne ne sera pas plus performant que les établissements actuels.
Le nombre de lits sera inférieur au besoin actuellement couvert par les établissements existants. C’est moins d’emplois, le chiffre de 180 est annoncé mais ne sont pas inclus les personnels soignants. Au total c’est autour de 300 emplois de moins et des services supprimés et réservés au cliniques privées dans le cadre de l’offre de soins. Les patients n’auront plus le choix du public privé dans de nombreux secteurs.
Recrutement à Lanne de médecins performants. Les médecins actuels ont fait leurs preuves et la réputation, notamment de l’Hôpital de Tarbes. Le problème c’est qu’il n’y a pas de politique de recrutement, au contraire, la direction actuelle cherche même le départ de certains services. Moins de servies = moins de médecins. Certains se sont refuser la poursuite de leur activité. Equipement attractif ? c’est et ce sera celui utilisé actuellement. Pourquoi ? Tout simplement dans les coûts annoncés les équipements nouveaux ne figurent pas. Il suffit de rapporter le prix de base (sécu, le plus bas) du lit d’Hôpital et de le multiplier par le nombre de lits annoncé. Un nouvel équipement ? Nouveaux emprunts ! curieux pour des Hôpitaux qui n’en ont plus les moyens. Le résultat serait d’alourdir encore l’endettement.
Il n’y a pas de politique de recrutement, au contraire. Mais s’il n’y avait que cet aspect pourquoi ne pas recruter et à cette fin ouvrir de nouveaux lits. Et bien non puisqu’on en supprime et davantage encore dans le cadre du nouveau projet. Il y aurait plus de médecins alors que dans le même temps ils suppriment du personnel soignant.
Enfin , le site de Lanne permettrait de concevoir des énérgies nouvelles et renouvelable, la géothermie est d’ailleurs avancée. Or le site de Tarbes est le seul de tout le département et plus loin, de disposer d’un forage géothermique, réalisé à la construction de l’Hôpital et ne demande qu’à être ouvert.
L’Hôpital de Tarbes dispose de la plus grande surface de terrasse du département des Hautes Pyrénées et peut parfaitement accueillir la plus grande surface de panneaux solaires.
Ils expliquent la difficulté de mettre des fenêtres à double vitrage et d’isoler les bâtiments mais n’ont jamais consulté d’entreprises. Nous si.
Enfin l’espace, il manquerait d’espace, de qui se moque t on . C’est la plus importante réserve foncière de la ville et qui dispose de possibilités d’extension à l’ouest et au sud.
Le stationnement et l’accès à l’Hôpital de Lourdes peut être amélioré pour un coût dérisoire par rapport aux chiffres annoncé. Un hôtel qui jouxte l’Hôpital avait bien été acquis pour remédier à ces problèmes.
L’Hôpital de Lourdes a été entièrement rénové pour un coût de 9 millions d’euros. A Tarbes 14 blocs opératoires viennent d’être réalisés, les urgences et il est prévu et inscrit au budget, la réfection du hall d’entré. A peine tout cela inauguré et déjà à la poubelle. Rien n’est annoncé quant au devenir de ces deux établissements et en toute hypothèse leur reaffectation nécessitera de nouveaux de nouveaux emprunts pour de nouveaux investissements.
Les forces en présence ?
Des citoyens de tous bords sont opposés au projet de Lanne. Prés de 10 000 signatures garnissent les pétition et ce n’est pas terminé. 80 Conseils municipaux ont délibéré contre également, depuis le mois de novembre et l’action se poursuit.
Le PG, le PC, le MODEM, des sections socialistes et de nombreux militants se sont prononcés contre. Des élus de toutes tendances, contre. De nombreuses associations et de nombreux secteurs mutualistes également, des syndicats, des personnels hospitaliers et des médecins, d’anciens administrateurs t l’ancienne Directrice de l’Hôpital de Lourdes qui une référence en matière hospitalière dans le Département, Madame Lismonde.
Pour le projet, les radicaux de gauche et l’UMP et des élus PS. Aucune manifestation populaire favorable, aucune association .
Il ne suffit pas de voter contre la loi Bachelot et ensuite de la mettre en place avec zèle.