Début novembre Ségolène Royal annonçait qu'elle voulait mettre en place un chéquier contraception qui serait distribué aux jeunes filles par les infirmières scolaires. S'en était suivi une vive polémique.
Parmi les opposant de Ségolène on pouvait compter le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel, son ministère « n'a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs [hors contraception d'urgence] à un enfant mineur ».
Et pourtant, selon RTL, le ministre serait en train de préparer un décret visant à permettre aux jeunes filles de consulter anonymement un médecin et à se faire prescrire des contraceptifs. Les remboursements de la SECU se feraient alors discrètement à l'insu des parents.
Ce décret serait essentiellement mis en place pour simplifier la vie des jeunes filles habitant dans les régions rurales et petites villes où l'on ne trouve pas facilement de planning familial.
Les infirmières scolaires, elles, ont l'impression de se faire « court-circuiter ». La secrétaire générale du SNICS-FSU (syndicat majoritaire des infirmières scolaires), Béatrice Gauthier a déclaré : « L'accès à la contraception pose le problème de la confidentialité et dans le rural, on ne va pas résoudre ce problème puisque dans une salle d'attente d'un petit village tout le monde se connaît ».