Cher blog,
à l'heure où je t'écris ces lignes, je suis bloqué dans l'embouteillage de Keur Massar, à la sortie de Rufisque, j'ai la nuque aussi rouge qu'un de ces feux de signalisation qui n'existe pas ici et je ne peux plus plier les jambes après avoir sauté dans mes genoux en croyant sauter dans la mer. Ha, et on est salés aussi, parce qu'on a pu se laver du bain de mer au cours duquel je me suis fracassé les genoux (mais merde, elle avait vraiment l'air profonde) qu'avec une douche à l'eau saumâtre de chez Mme. M. qui nous louait son étage parce que les campements étaient tous complets mais qu'on était contents d'être logés chez l'habitant finalement surtout qu'on y était que pour dormir.
Ha, et aussi, j'ai l'air un peu con à écrire de nuit dans la voiture avec ma lampe frontale, mon petit carnet sursautant sur mes genoux au moindre dos d'âne autoroutier.
Tout ça pour toi, mon blog, car je suis parti en week-end dans le delta du Saloum (c'est plus bas que Dakar, mais plus haut que la Gambie) avec ma tata, mes cousines et leur tonton et des appareils photos pour te retémoigner de la mirifique opulence paysagesque et oiselière du Sénégal.
(votre dévoué bravant le ridicule pour vous écrire une note de blog malgré les vendeurs de cartes téléphonique qui tapent à la fenêtre et la douleur de la lampe frontale sur les coups de soleil)
Outre les taxis précédemment cités, donc, le Sénégal est également constitué de pistes enchanteresses
Non, je rigole.
En fait, c'était chouette. Les pistes étaient pas toutes comme ça. Y'en avait aussi des comme ça :
Puis le Sénégal, c'est plein de pélicans et de baobabs. Il y a même des pélicans dans des baobabs. Je crois qu'il sont un peu cousins. Les deux ne ressemblent à rien, on peut même dire qu'ils sont complètement grotesques, mais malgré ça, ils sont empreints d'une majesté qui confine à la majestuosité, qui te fait pointer du doigt le trente-millième que tu vois en faisant « ho regarde putain il est beau », et il l'est.
Bon, sauf des fois quand il n'arrive pas à gérer son bec (pour le pélican, pas le baobab), ou que lui vient l'idée saugrenue de se faire pousser des feuilles alors qu'il n'a pas bien compris le concept de feuillage (pour le baobab, pas le pélican). Un baobab feuillu donne toujours l'impression qu'il a des grosses verrues vertes qui n'ont rien à faire là où elles sont. Des feuilles, c'est fait pour pousser au bout de rameaux et faire une ramure, pas en petits tas informes par-ci par-là qui germent à la va-comme-je-pousse-où-je-peux.
Par pudeur, je n'ai donc à vous montrer que des baobabs tout nus (avec des filles autour des fois).
Puis des pélicans.
Puis des pélicans et des baobabs
Et des pélicans dans des baobabs.
Mais comme je suis gentil, je vous en offre aussi de hérons dans les palétuviers et de martin-pêcheurs dans des arbres à la con (je risque l'ire de ma cousine en vous disant ceci, je vous montre donc après des photos de plantes à la con pour lesquelles elle nous a fait arrêter en poussant des petits cris ridicules).
Et si vous en voulez plus, cliquez là, y'a des paysages jolis tout plein, des lutteurs, puis encore des baobabs.
(puis comme promis, une plante à la con pour ma cousine)