Entièrement en motion capture (comme on dit, ça fait classe), l’adaptation du conte de Dikens aurait pu tomber à plat.
Robert Zemeckis utilise un procédé déjà usité dans « Pôle Express » pour donner une patine particulière à son film. Les personnages, moins lisses que dans le précédent film, sont au contraire plus touchants, la motion capture soulignant parfois l’émotion. Les cabotinages de Jim Carrey collent parfaitement aux différents rôles qu’il interprète. La musique, bien que légèrement pompier, colle malgré tout assez bien à l’ambiance d’un conte.
Reste que l’adaptation, fidèle jusqu’à la langue soutenue employée tout au long du film, n’est pas exempte de moments de longueurs. De plus en plus, les scénaristes (et dans ce cas c’est Zemeckis lui-même) font du littérale, ce qui entraîne des moments assez peu cinématographiques et allonge inutilement la narration. Ainsi, on décroche parfois tant le rythme est brisé. Dommage, car Dikens est réellement un univers fascinant, y compris par son côté horrifique, et il y a de quoi rendre.
Pour terminer, je dirais que l’ayant vu en 3D, cette dernière apporte un plus. Mais aussi un moins : à trop vouloir mettre d’effet pour rentabiliser le procédé, là aussi cela peut mettre à mal l’histoire par moment.
Un film sympathique mais qui aurait mérité d’être un peu approfondit dans le traitement scénaristique.