Lecture agréable aussi. J'aime l'écriture de Gavalda. Même si elle est dite «populaire». (Lancez-moi des pierres, j'assume.) J'aime cette impression de voyeurisme anodin, d'avoir capté un bout de la vie des autres. Voui. Je suis de celles qui tendent les deux oreilles dans la file au supermarché et qui écoutent les conversations des autres avec plaisir. Les autres m'intéressent. (Et quand y'a pas, voui, je me rabats sur une revue «pipole» parfois. J'assume aussi.)
Et c'est ça, ce petit roman. L'impression de faire partie de cette famille. Deux soeurs et un frère qui s'enfuient du mariage de leur cousin (c'était bien leur cousin?) pour retrouver le petit dernier, qui travaille dans un château. Pour voler une dernière fois une journée d'enfance à leurs vies d'adultes.
Grosse bouffée de tendresse pour ces trois-là et intuition que nous étions en train de vivre nos dernières tartines d'enfance... Depuis presque trente ans qu'ils me faisaient la vie belle... Qu'allais-je devenir sans eux? Et quand la vie finirait-elle par nous séparer? Puisque c'est ainsi. Puisque le temps sépare ceux qui s'aiment et que rien ne dure. (p. 139)
J'ai aimé donc. Cependant, et c'est mon principal bémol, c'est que c'est un peu hermétique pour la Québécoise que je suis. Côté références. Ben oui. Je connais pas Dario Moreno ni la boulangerie Pidoune. Alors, ça gâche un peu l'effet, hein. Et puis, un peu trop court à mon goût comme roman (j'aimais rire de la belle-soeur). 3.5/5