Le travail du dimanche
Par Daniel Valdenaire
Travailler le dimanche.
Régulièrement ce sujet revient en particulier sur les blogs et c’est alors l’occasion de débats, les uns étant pour et les autres étant contre.
Pour imager ma manière d’envisager ce problème, je me réfère à une réaction lue sur un blog :
« Je préfère de loin aller sur les marchés, respirer les senteurs des étalages «
Cette phrase se suffit à elle-même.
Fermons les magasins le dimanche et allons au marché.
Mais qu’est-ce qu’un marché ?
Je me suis rendu compte à la lecture de cette réaction que les marchés n’étaient pas perçus comme un commerce, mais comme une promenade sympathique du samedi ou du dimanche matin.
Je parle en connaissance de cause ayant fait les marchés pendant 25 ans. Sans mes recettes du samedi et du dimanche mon affaire n’aurait pas fonctionné. Je travaillais le dimanche parce que j’avais fait ce choix et mes employés étaient payés en conséquence.
Tous mes clients du dimanche étaient ravis de trouver leur pain.
Bien sûr que j’aurais été heureux de ne pas travailler ce jour là, mais c’était ma décision.
Je n’ignore pas que l’opposition au travail du dimanche concerne surtout les grandes surfaces ou les zones commerciales.
Mais une fois de plus, ce travail se fait sur la base du volontariat et l’argument qui consiste à dire que certains n’ont pas le choix ne suffit pas. L’argument qui consiste à dire que certains sont heureux de gagner plus est tout aussi valable.Sans parler des étudiants qui ont ainsi l’occasion de gagner un peu d’argent.
Imaginez un instant que tout ce qui touche au commerce soit fermé les dimanches et jours fériés.
Imaginez aussi le nombre de secteurs de l’économie qui reposent sur le travail du dimanche ou des jours fériés.
Imaginez le nombre d’emplois qui seraient supprimés.
Imaginez les restaurants, les parcs d’attractions, tous les métiers du tourisme etc…
Quant aux employés des services publics, n’ont-ils pas fait le choix de travailler le dimanche lorsqu’ils se sont présentés au concours ?
Cette idée d’interdire le travail du dimanche est une utopie.
Il est évident que tous ceux qui travaillent le dimanche aimeraient se passer de cette contrainte, mais la réalité économique d’une société est là et ce n’est pas en invoquant les défauts de celle-ci que cela changera.
Nous vivons dans une société de libre choix.