Première trouvaille de 2010: le blogue Independent Eye, plein de tout ce qu'il faut pour rendre heureux et qu'on trouve sur le site de l'Independent Film Channel. Parmi leurs fulgurances, ce billet titré "7 leçons à retenir de 2009". Certes, c'est encore une liste, mais ça change des tops...
En 2009, on aura donc appris que:
-les stars comptent. En quelque sorte: surtout pour aider la carrière des films indépendants. "It gives the impression your film's something special enough to encourage someone famous to take a pay cut."
-la 3D est ici pour toujours
-les gens ont vraiment, vraiment aimé Mulholland Dr. "I have to admit I never though I'd be living in a time where one of Lynch's more inscrutable exercises is a consensus pick. We live in a beautiful world, etc, etc."
-le mouvement mumblecore (films indie à mini-mini budget et tout ce que ça implique) est là depuis si longtemps qu'il a eu le temps de décliner, mourir et renaître
-les temps sont bénis pour les seconds rôles comiques
-moins de films, c'est une bonne chose pour tout le monde
-la Chine est plus importante que toi
Ceci étant dit et très bien par l'équipe du blogue en question que je vous invite à décortiquer dans vos temps libres, on se permettra d'y ajouter quelques leçons tirées de notre 2009 à nous:
-la créativité n'est pas une question de budget: n'est-ce-pas Robert Morin? Parce qu'honnêtement, entre un simple vidéo-blogue pour son Journal d'un coopérant et un 500 millions de budget, notre coeur ne balance pas une seule seconde
-l'amour du cinéma est-il un sujet épuisable?: entre Tarantino, Almodovar, Coppola, les grands seront tous passés par la case "mon film aime le cinéma". Souvent jouissifs, certes, mais on attend la suite maintenant.
-la distribution au Québec a visiblement ses raisons que le coeur ne connaît pas: Loach, Resnais, Bellochio, Noé, Giannoli, To et tant d'autres n'ont pour l'instant pas leur place sur nos écrans. Audiard, Haneke et Arnold arriveront bientôt, mais les blancs restent béants.
-confondre le cinéma et les info-pubs, ça ne trompe personne: n'est-ce-pas Sylvain Archambault?
-le cinéma d'animation se diversifie, et c'est très bien comme ça: oui, Pixar et Dreamworks ont fait le travail pour légitimer l'animation. Mais surtout, ils ont ouvert la voie à du cinéma peut-être marginal, mais tout aussi passionnant (Panique au Village, Mary and Max, 9.99, Fantastic Mr Fox, Coraline...)
Sur ce, le temps est venu de vous souhaiter à tous, réguliers ou occasionnels, cinéphiles ou cinéphages, une magnifique année 2010, et surtout, surtout, un bon cinéma.