Magazine Cinéma
Synopsis :
Brian Weathersby est un jeune homme ordinaire : célibataire, employé dans un magasin de literie. Enfant né tardivement, Brian ne se sent pas à la hauteur face à ses deux grands frères qui ont brillamment réussi, il n'en demeure pas moins le petit dernier chéri de toute la famille. En réalité, Brian n'aime pas sa vie et passe son temps à poursuivre son rêve d'enfance : adopter un bébé en Chine.
Il fait un jour la rencontre de Al Lolly, personnage certes riche mais bourru venu acheter un lit, précisant qu'une personne viendra se charger de la livraison. C'est ainsi qu'il rencontre Harriet, fille de Al venue s'occuper de la livraison, endormie sur le fameux lit...
Critique :
Premier long-métrage du réalisateur Matt Aselton, Gigantic est une œuvre indépendante bénéficiant d’un casting relativement intéressant en présentant à l’affiche Zooey Deschanel (500 jours ensemble, Yes Man), Paul Dano (Little Miss Sunshine) ainsi que John Goodman (The Big Lebowski entre autre).
Le film narre la rencontre de deux presque trentenaires désabusés, l’un vendeur de lits essayant d’adopter un bébé chinois pour y reporter toute son affection, l’autre fille à papa n’ayant connu jamais connu l’amour ni le besoin de travailler. Une rencontre improbable lors d’un achat de lit les fera se rencontrer.
De là va naître une attirance certaine sans que eux même ne sachent vraiment quoi en penser. L’aime-t-il vraiment ? L’aime-t-elle vraiment ? Ils ne le savent pas. Leur famille respectives bien que très différentes l’une de l’autre servent tel des psychanalystes à ces personnages en flottement émotionnel, ne sachant qu'attendre finalement de la vie en général.
Des personnages constamment moroses pour un film qui l’est tout autant. Si le réalisateur arrive à dépeindre cette situation avec une sensibilité intéressante, il lutte beaucoup plus pour mener à bien son film jusqu’à bon port. Gigantic a de vagues airs de Garden State en plus dépressif et beaucoup moins bien maîtrisés. Avec une perte flagrante de dynamique après les 20 premières minutes, le film s’embourbe dans un tas de directions sans jamais arriver conserver un cap cohérent.
Parfois touchant, souvent creux et simplement « mou », Gigantic manque clairement de maîtrise pour en faire un bon film. Malgré la présence de 3 acteurs confirmés, l’ensemble ne se relèvera pas des passages à vide du film d’autant que le final en happy end ne parviendra pas à surprendre le moins du monde le public.
Je reste relativement déçu puisqu’au regard des acteurs et de la bande-annonce, il était vrai que l’on pouvait s’attendre à un résultat frais et surprenant, un premier film de la trempe de (500) jours ensemble ou de Garden State. En lieu et place, un film d’auteur bien maigre que l’on regrettera d’oublier si rapidement. Dommage, j'aurai vraiment voulu aimer.
Sortie officielle française : 6 janvier 2010