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Histoires extraordinaires de déménageurs, Christophe Bertin

Par Clementso

Histoires extraordinaires de déménageurs, Christophe Bertin

Christophe Bertin est journaliste et auteur. Il avait notamment écrit Raffarin de Matignon et Comment gagner sa vie sur celle des autres : Do It Your Secte avec Albert Algoud.Ancien élève de Sciences Po Paris, il a travaillé pour Canal + (Karl Zéro, Zérorama, Nulle part ailleurs), Canalweb, mais aussi pour Thierry Ardisson (Ardimat, Tout le monde en parle). Christophe Bertin a publié dans FHM, Entrevue, Biba, Paris Match, VSD, Télé 7 Jours et L’Express.

On ouvre donc ces histoires de déménagement dans l'espoir d'y trouver un contenu inspiré et décalé (dans l'esprit Canal). Impatients de voir si le résultat va toucher à l'extraordinaire... Malheureusement, on déchante très vite tant les saynètes « décrites » relèvent de l'anecdotique et du banal. Les 12 nouvelles qui composent ce recueil ne parviennent à un aucun moment à transporter le lecteur. A l'arrivée, même la somme des parties manque cruellement d'humour, de gags, de quiproquos et de surprises...

Certes l'exergue du livre nous rappelle que Kerouac était déménageur, que les déménagements sont une aventure. Une telle présentation ne fait que précipiter notre déception. Si les déménagements constituent des transitions vers un ailleurs, c'est exactement ce que ces Histoires extraordinaires de déménageurs ne parviennent pas à faire, tant ses personnages sont plats et leurs échanges parfaitement anecdotiques.

Histoires extraordinaires de déménageurs, Christophe Bertin

D'un point de vue littéraire, ça ne déménage pas vraiment non plus. La langue de Bertin n'a vraiment rien d'extraordinaire. Les dialogues, proches du style oral (cela aurait pu faire un bon point) sont souvent creux. Les tranches de vie choisies par l'auteur (une veille dame joue du piano dans la rue, même pas debout, deux déménageurs réalisent un rêve en se rendant sur le tour de France cycliste pendant leur pause déjeuner) reflètent mal le caractère extraordinaire du métier de déménageur.

On peine donc à aller au bout de ce recueil dans lequel les déménageurs auront peut-être eux même du mal à se retrouver. Lourd.

 


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