Les clients du restaurant « Le Byblos » et toutes les personnes qui fréquentent le haut de la rue Centrale ont pu constater l’apparition de gabarits juste avant les fêtes de fin d’année.
Comme il se doit, ces gabarits préfigurent les angles et la volumétrie d’une future construction. Une bâtisse qui semble s’inscrire dans la suite logique de l’aménagement de la rue Centrale et du quartier du Rôtillon, mais dont il n’a jamais vraiment été question à l’époque du référendum (2002).
Cette construction sera collée au bâtiment de la rue Cheneau-de-Bourg 2 qui héberge le café évoqué ci-dessus et occupera l’actuelle zone de parcage pour deux roues. À l’époque du référendum rôtillonesque, les débats portèrent exclusivement sur les fameux îlots A, dont on sait depuis juin dernier qu’il accueillera une garderie, et B’, qui hébergera les bureaux de la régie Galland, ainsi que sur les îlots B – l’horreur jaunâtre – et C, déjà construits ou en construction, qui reçoivent des logements ainsi qu’un parking et des appartements protégés, un centre d’accueil de jour ainsi que des logements et des commerces, respectivement. La zone discrètement ourlée d’un trait signifiant les limites d’une nouvelle construction n’avait pas fait l’objet de débat.Et pourtant, maintenant que les gabarits sont posés, ce qui fut un effacé projet est en train de devenir une réalité nettement plus envahissante.
Mentionnons encore que ce futur bouchon urbanistique, qui amoche une terrasse qui rencontre un joli succès, est destiné, semble-t-il, à recevoir des locaux à vocation artisanale. Il n’empêche que, pour l’heure, la zone concernée fait partie du domaine public et que son futur prévisible nécessite un changement d’affectation et la mise à disposition à ses promoteurs par le biais d’un droit de superficie.
Renseignements pris, la pose de gabarits en cette période de fin d’année serait destinée à perdre le moins de temps possible lors de la mise à l’enquête qui devrait débuter le 8 janvier prochain. C’est alors que l’on saura – pour peu que l’on se rende au bureau de la Police des constructions, Port-Franc 18, consulter le dossier de mise à l’enquête – ce qui se cache derrière cet édifice pentagonal dont on peut apprécier – approximativement et dans une réalisation amateur – les volumes et les angles.Une chose est cependant d’ores et déjà certaine, les jolies façades aux couleurs vives de la rue du Rôtillon sont en bonne voie de disparition à la vue des passants.