Une amie m’a prêté L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon il y a deux ans en me garantissant presque que j’allais apprécier. Elle s’était trompée. Je n’avais pas qu’apprécié, j’avais adoré cette merveilleuse histoire qui mêlait romantisme, lyrisme et mystère. J’avais donc très hâte de lire Le jeu de l’ange que l’on disait issu du même moule que le roman précédent. 537 pages plus tard, disons que le roman est une réussite mais n’arrive pas à la cheville de L’ombre du vent.
Le livre raconte l’histoire de David Marin, jeune écrivain dans la Barcelone des années 1920 qui accepte la commande bizarre d’un mystérieux éditeur français d’écrire en un an un texte qui servira de base à une nouvelle religion. Vu le cachet alléchant, Marin accepte mais le regrettera peu à peu au fil des découvertes macabres qu’il fera par la suite.
L’auteur a choisi de mettre en scène quelques lieux et personnages que l’on a connu dans L’ombre du vent, ce qui contribue au plaisir de lecture. Le livre est aussi extrêmement efficace : tout comme le précédent, il se consomme à coup de 100 pages sans trop d’effort. Je déplore toutefois le fait que Zafon ait choisi de forcer un peu plus sur la note thriller cette fois-ci. Il verse même parfois dans l’horreur pure et le ton extrême de certaines situations m’a fait décrocher par moment.
J’imagine que ma réaction aurait été différente si j’avais découvert Le jeu de l’ange avant L’ombre du vent. N’empêche, le livre fait quand même passer de bons moments. À lire, surtout si vous ne connaissez pas encore le style de Carlos Ruiz Zafon.