La galette

   Réjouissances en série bientôt l’Epiphanie :

   Une fois dans l’année, au moins t’auras le choix

   Frangipane ou compote le visage sourit,

   C’est une jolie fête qui te donne tous les droits.

   Tout le monde se régale et chacun veut y croire

   Et guette le gagnant dont la dent va buter

   Sur le truc un peu dur qui bloque la mâchoire

   Et qu’il devra montrer après l’avoir sucé…

   Grand bonheur d’être là, immense gourmandise 

   Pas moyen de cacher qu’on veut gagner la mise…

   Les yeux brillent de désir et toutes les bouches luisent

   Et transpirent de beurre et d’une grande convoitise.

   Tous les verres sont remplis pour être mieux vidés

   Version champagne ou cidre en mille bulles dorées,

   Et au milieu des rires, tu te prends à espérer

   Etre sacré monarque, le temps d’une journée.

   Incroyable m ais vrai : tu l’as bien eue cette fois !

   Et les autres convives ne cessent de t’applaudir,

   Aussitôt couronné et vite proclamé roi :

   Regarde autour de toi tu n’as plus qu’à choisir.

   Une reine à élire, une femme à chérir ?

   Tu es le souverain et il ne tient qu’à toi

   De t’embarquer celle-ci ou prendre celle-là :

   Tu es sûr de séduire et quel que soit ton choix.

Normal c’est toi le roi ! Il y a bien pire crois-moi…

Coiffé pour le dessert d’un diadème de carton

Tu te sens très à l’aise dans ce rôle un peu con

Et une fois dans l’année, frises la jubilation.

   La part est croustillante, craquante et parfumée,

   Et la crème à l’amande embaume à souhait,

   Les petites cuillères tremblent, envie de la goûter

   Et aussi d’en reprendre si la fève a manqué !

L’Epiphanie ? C’est délicieux, suave, sucré,

Spécial délire gourmets, et jusqu’à fin janvier...

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