Pour bien commencer l’année, je recycle quelques chroniques écrites pour Indiepoprock, la plupart concernent des groupes que vous avez pu apercevoir dans mon Top 2009. L’occasion peut-être pour certains d’en savoir un peu plus sur ces albums, chose que je n’avais pas eu le temps de faire au moment de sa parution. On commence avec The Twilight Sad (position #32) :
Quand on connaît le peu d’estime qui unit Anglais et Ecossais, on savoure d’autant plus le rôle joué par Fat Cat (label anglais) dans la nouvelle jeunesse de la scène indie écossaise. Avec Frightened Rabbit, We Were Promised Jetpacks et The Twilight Sad, Fat Cat détient en effet quelques uns des plus beaux fleurons de la nation au chardon. Si les similitudes sont fortes entre ces trois là, The Twilight Sad est bien celui qui possède les plus belles épines et le plus bel accent rocailleux.
On avait découvert ce quatuor des environs de Glasgow avec leur premier album, “Fourteen Autumns and Fifteen Winters”, un album faisant la part belle aux guitares saturées et au chant mélancolique de James Graham. Il en va de même pour son successeur, “Forget The Night Ahead”, qui combine avec brio la douche écossaise à la Mogwaï et les ambiances mélancolico-sombres à la Arab Strap, sans pour autant ressembler à ces deux monstres sacrés de la scène scottish.
The Twilight Sad s’appuie sur une section rythmique qui joue le plomb (Reflection of the Television en tête), créant un climax étouffant dont tirent profit les murs de guitares pour vous encercler (I Became a Prostitute ; Made To Disappear) et James Graham pour vous tirer des larmes avec ses textes sombres (The Room ; Interrupted). Ni vraiment post-rock, ni vraiment shoegaze, The Twilight Sad est tout ça à la fois et bien plus encore. Pourtant, malgré ses indéniables qualités, le deuxième album des Ecossais n’atteint pas le niveau d’émotion de son prédécesseur, notamment sur sa seconde partie un peu fade par rapport à ce dont ils nous ont habitué. Un léger bémol qui n’entache pas une copie bien supérieure à la moyenne, une constante dans l’écurie Fat Cat, le label anglais qui aimait les groupes en kilt.