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Quand tous les leaders comparables occupent Internet, Ségolène Royal met en ligne une simple carte signée Ségolène. Une façon habile pour se démarquer après avoir ouvert la mode des voeux sur Internet il y a plusieurs années.
Dans cette décision de communication, il y a deux volets qui méritent l'attention.
1) Sur le support choisi, s'estimant assez identifiée aux nouvelles technologies, elle fait simple et différent : la traditionnelle carte de voeux.
2) Sur le fond, ce qui est probablement plus important à suivre c'est le choix de trois messages :
- la fraternité : ce thème s'annonce comme le creuset de ses propositions,
- la mention "fidèlement" avec l'ajout "on avance" : c'est la perspective de la longue marche que rien ne peut interrompre,
- mais surtout , la signature "Ségolène". C'est le choix de la proximité, du caractère quasi-familier.
A l'étranger, plusieurs personnalités ont choisi des approches de ce type. L'une des plus célèbres fut Hillary Clinton mais là sa volonté était certes de faire proche mais aussi de faire oublier le nom de son époux ex-président controversé. C'est peut-être davantage ce second volet qui avait primé en l'espèce.
Pour Ségolène Royal, le choix du seul prénom ne peut que relever de la volonté de casser les codes officiels classiques pour s'ancrer dans la proximité. C'est bien vu. Reste à savoir si c'est le début d'une nouvelle étape. Il faudra donc surveiller sur ce point les prochains documents de campagne lors de sa régionale.
Ce qui est sûr c'est qu'une nouvelle fois, elle a été la première et la seule à casser le code de la signature "officielle".