Dégoulinant d’autosatisfaction à chaque fois qu’il l’ouvre, jamais comme le corbeau lorsqu’il vient d’en lâcher une mini meule , voici que l’ex candidat aux fonctions suprêmes s’est laisser filer le train avec jouissance par les subtils limiers du Matin Dimanche avides de sujets de fond pour un numéro du 3 janvier.
Et voici donc que comme une révélation ne devant être reniée par aucun fidèle d’Edipresse, on apprend que le beau Christian revêt chaque année sans exception et depuis des lustres une blouse blanche pour vendre le 31 décembre son image, des yoghourts bio et du fromage à raclette dans une épicerie fine de Verbier.
Il faut croire qu’il sait peser le pour et le contre et que pour une fois le concret qui colle aux doigts et laisse des traces sur les mains se rappelle à son bon souvenir. Car subtilité des subtilités, dans ce publireportage de fond et de première bourre, le Monnard plumitif de service nous explique que le baveux doit encore demander, après tant d’années de dur labeur laitier, quel est le poids normal de la portion de fromage raclette pour une personne à son ami artisan local.
De deux choses l’une alors, ou bien l’ex futur a la mémoire qui flanche « grave » d’une année sur l’autre ou alors il se croit dans une nouvel épisode d’une Revue genevoise.
Mais de toutes façons, on est ravis de savoir ça, nous qui ne fréquentons pas en ces temps de fêtes la station modeste et pas chère du Valais, ça odorifère notre dimanche et confirme que l’intéressé est un personnage de fable, mais de fable dont la morale échappe au vulgum pecus et dont surtout la substantifique moelle reste en forme de gras double.
Mais on ne va pas en faire un fromage, sinon on va encore se faire mettre sur la paille …