L’aurore et le firmament (Ephraïm)

Par Arbrealettres


Me souviendra-t-il de la beauté stellaire du givre
Quand viendra l’été
De la blancheur immaculée de neige
des prés noyés gorgés de jour
Versants où je courais dévalant les pentes
Et s’approchaient comme un vol d’oiseaux rapides
Le baiser des lèvres et le souffle de la bouche
Qui brûlait de se donner -
D’où sais-tu qu’il t’aime proféraient les arbres
De leur voix profonde chacun selon son espèce
A voir leurs troncs rugueux et nus je savais
Des feuilles translucides qui balançaient dans l’air
Leur tendresse verte
A voir la mousse dans la froidure grise
Des matins de brume
Je savais la douceur ineffable du lit de dilection
Quand tremblent les tentures dans la passion d’unir
Et que s’unissent vraiment sous le baldaquin d’azur
L’aurore et le firmament

(Ephraïm)