Le procédé est simple : Lorsque la production d’électricité est excédentaire, le trop plein d’energie alimente des dispositifs de pompage pour remplir un réservoir géant, de lo’dre de plusieurs millions de m3 à la station d’Afourer (Maroc) par exemple. Lorsque le réseau a besoin d’électricité, l’eau est libérée du réservoir pour alimenter les turbines de production électrique. C’est une technique dont on parle peu mais qui suscite un intérêt croissant. L’utilisation de réservoirs d’eau géant pour stocker l’électricité est en effet l’une des meilleures techniques de régulation d’une production dont on connait les aléas. Qu’elle soit éolienne, solaire, ou même d’origine thermique, la production d’électricité est toujours difficile à réguler car l’offre doit être en permanence ajustée à une demande variable, parfois imprévisible. La dérivation des excédents de production dans des dispositifs de pompage est une réponse à la perte d’énergie qu’engendre désormais une surproduction souvent chronique : le rendement des centrales thermiques est optimum à plein régime, les éoliennes tournent plus en période de vent (donc de températures peu extrêmes), le nucléaire n’aime pas les changements de régime… Au Maroc, en France, et en de nombreuses régions (voir la liste sur wikipedia) qui s’y prêtent de par leur relief accidenté, la solution du pompage turbinage est mise en oeuvre depuis plusieurs années, pour une capacité qui approche désormais les 100 Gw de puissance.
Video : à Nant de Drance (Suisse), chantier de centrale de pompage-turbinage souterraine d’une puissance de 630 MW entre la retenue du Vieux-Emosson et le barrage d’Emosson sur la commune de Finhaut, mise en service prévue en 2015. En savoir plus : Site officiel
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 15 novembre à 04:37
La première étape, avant de chercher à emmagasiner une énergie, consiste déjà à rendre le moyen de la produire plus efficace et, bien entendu et surtout, moins intermittent. Le fait d'avoir choisi le concept éolien le plus inadapté qui soit, place les gestionnaires dans une situation pratiquement absurde, et, ce n'est pas parce que Mr Chu le préconise, que le système "pompage / turbinage apporte une solution satisfaisante. Quand aurons-nous suffisamment de logique pour s'attaquer aux causes et non aux effets ?