Titouan Lamazou exposera d'ailleurs en février à la prestigieuse Adamson Gallery de Washington. Une reconnaissance dont il peut être fier, la galerie étant connue pour avoir présenté William Wegman, connu pour ses célèbres portraits de braques de Weimar, ou encore Chuck Close et ses visages photoréalistes. En attendant, on l'espère, une reconnaissance hexagonale car, nul n'étant prophète en son pays, Titouan Lamazou pâtit sans doute encore chez nous de son image de navigateur qui ne peut faire de lui un authentique artiste aux yeux du petit monde borné des puristes...
En 2010, Titouan souhaite également conduire un projet ambitieux de Résidences artistiques solidaires grâce à l'ONG Lysistrata qu'il a fondé en 2008 pour défendre le droit des femmes et des enfants, à la suite de son travail et de ses rencontres auprès d'une centaine de femmes du monde "Zoé Zoé portraits de femmes". Nommé "artiste de l'UNESCO pour la Paix", il souhaite implanter des résidences dans des ports mythiques (Marseille, Belem...) afin d'y accueillir des enfants pour une éducation extra-scolaire. Des artistes invités en résidence consacreront une partie de leur temps à leur formation tandis que des marins expérimentés partageront leur savoir-faire sur des bateaux-ateliers. Une façon de lutter contre l'exclusion sociale. "Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes qu'il faut élever les défenses de la paix", affirme cet insatiable utopiste à l'engagement réjouissant.