L'engagement croissant des organisations dans une démarche de développement durable appelle la mise en place de référentiels communs afin de mieux en délimiter le périmètre tout en facilitant les comparaisons entre les parties prenantes.
À cet égard, l'année 2010 va s'avérer décisive avec la publication, au mois de septembre, de la future norme ISO 26000. Celle-ci porte sur la responsabilité sociale des organisations, c'est-à-dire leur action globale en matière de développement durable. Outre l'environnement, la future norme intégrera ainsi les questions relatives aux droits de l'homme, aux conditions de travail, aux relations avec les consommateurs, etc.
Ce ne sont pas moins de cinq années qui ont été nécessaires pour élaborer cette norme, avec la participation de plus de 500 experts en provenance de 90 pays différents. À noter, ISO 26000 ne sera pas utilisé pour la certification, comme peut l'être utilisée la série ISO 14000, mais pour servir de ligne directrice lors de la définition d'une stratégie durable et durant les phases de reporting.
Il s'agit donc d'un cadre souple destiné à jouer un rôle incitatif, et s'appuyant notamment sur les travaux du Global Reporting Initiative (GRI), impliqué depuis 1997 dans l'établissement de directives mondiales en matière de développement durable. Les principales règles établies par le GRI concernent la transparence et l'accès aux données, l'exhaustivité et la fiabilité des informations.
Offrant une vision panoramique de la politique durable des organisations et favorisant les comparaisons entre celles-ci, la norme ISO 26000 est appelée à devenir un outil d'évaluation incontournable pour les années à venir en matière de conseil en développement durable.