Magazine Politique
Les proches de l'ancien Premier Ministre n'ont jamais été aussi persuadés que l'heure de Dominique de Villepin est venue. Le temps du doute est derrière. Curieusement, les circonstances font que les barrières de l'impossible deviennent les atouts du possible tant les conditions générales évoluent.
La mobilisation des réseaux sociaux du Club Villepin bat tous les records.
Le thème de la victoire impossible réveille les plus belles ardeurs dont celle de Dominique de Villepin qui aime les combats difficiles.
En réalité, l'ancien Premier Ministre semble préparer "une campagne de la nouvelle génération" qui pourrait s'identifier assez étroitement à celle de Barack Obama en 2008.
Le premier message de la victoire de Barack Obama a été le signe de la vitalité de la démocratie Américaine. Au départ, il devait lutter contre tout : sa couleur, son inexpérience, sa formation politique dévouée à Hillary Clinton ...
Face à autant d'obstacles, il a incarné un nouveau sens moral. Ce sens moral reposait sur trois socles principaux : le droit à la vérité pour l'opinion, le devoir d'une nouvelle citoyenneté, la place permanente de l'espoir.
Parce que sa victoire était à l'origine impossible, elle allait devenir le rêve du succès de tous, un nouvel espoir pour chacun.
Une nouvelle campagne allait naître. Pas une campagne où des militants attendent les messages que leur parti demande de diffuser mais une campagne faite par des citoyens qui se demandent d'abord ce qu'ils peuvent faire pour faire gagner leur candidat.
Dans des circonstances différentes, Dominique de Villepin a dû lutter contre tout. Le procès qui devait l'emporter alors que ce procès l'a relancé. L'absence de mandat électif qui devait l'handicaper alors que cette absence de mandat montre qu'il n'appartient pas à la caste politique classique car personne ne doute qu'il aurait pu trouver depuis longtemps une circonscription "sur mesure". L'absence de parti politique qui devait le disqualifier mais les réseaux sociaux lui permettent de créer une nouvelle citoyenneté au moment où les partis politiques sont désertés ...
Bref, les facteurs de l'impossible deviennent les atouts du possible.
Dans de telles conditions, le moral est au beau fixe. Les circonstances préparent une campagne faite pour son tempérament. Le printemps 2010 devrait être l'occasion au lendemain des régionales de nouvelles initiatives fortes quand il pourraît être temps d'opposer l'explication de la défaite présidentielle (voire la déroute ?) et la force tranquille d'une nouvelle dynamique.