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Malgré ces arguments le Conseil Constitutionnel a balayé la taxe carbone et le gouvernement se retrouve désormais dans l’urgence de refaire un texte car le produit de la taxe était budgété en recettes (non reversées aux ménages) pour environ 1,5 Mds€ dans le PLF 2010…
Cette décision surprenante du Conseil Constitutionnel, que personne n’attendait, montre aussi et surtout que la prise en compte de l’environnement n’est pas qu’une question fiscale, mais aussi économique, sociale, et donc politique. L’erreur du Gouvernement est d’avoir mal présenté cette taxe et de l’avoir chaînée, même s’ils s’en défendent, à la réforme de la Taxe professionnelle.
Mais c’est aussi la faute à nous tous, qui n’avons cessé de critiquer ce dispositif, sondage après sondage, alors que la prise en compte de l’environnement et son coût doivent absolument rentrer dans la « valeur-prix ». Notons d’ailleurs les primes à la casse et autres mesures « vertes » de soutien aux filières économiques et aux consommateurs n’ont pas, elles, fait l’objet de tant de critiques ni des consommateurs ni des entreprises…
Mais cela montre aussi que dans une économie ouverte, la ficalité verte doit absolument se penser à l’échelon international, européen notamment, au risque sinon de créer de véritables distorsions de concurrence.
Le flop de la taxe carbone version 1 c’est d’abord une faute de timing et de communication plus qu’une faute juridique. Bilan : on remet l’ouvrage sur le métier et on perd du temps et de l’argent… Mais reconnaissons aussi à ce gouvernement l’audace d’avoir osé la mettre en place…
François