1er janvier 2010, 11h36 du matin, j’ai une douce pensée pour vous, heureux français qui bâfrez depuis des heures, un peu ivres à l’heure qu’il est (23h36 pour vous), fatigués déjà mais excités aussi, c’est le Jour de l’An, allez ! c’est tout de même plus drôle que Noël !
Je vous vois vous resservir une rasade de champagne, vous dansez, vous rigolez comme des tordus, parce que 2009 va enfin finir, cette vieille vache qui vous en a fait voir, et 2010 arrive au galop avec tellement d’espoir dans ses sacoches ! Vous êtes grands, vous savez bien que ça n’a aucun sens, mais l’espoir n’a ni sens, ni âge.
Pour moi, le réveillon cette année c’était repas tranquillou dehors sous les arbres, sans aucun chichi alimentaire, forcément (long soupir…). Ici, pour les repas entre amis, chacun amène sa popote, qui une salade de pommes de terre (un peu sucrée, à l’anglaise), qui une sauce aux champignons (immangeable, là, vraiment, même pour l’américaine assise à côté de moi, c’est dire !), qui une pizza, qui une barquette de framboises, qui un litre de yaourt maison au lait de chèvre (qui a donc un goût de fromage de chèvre rance, et avec lequel j’ai poliment arrosé mes framboises… très long soupir), et ainsi de suite. Une fois que tous les plats sont sur la table, on est sensé se servir d’un peu de tout en même temps (on fait une tournée « plat » et une tournée « dessert), en mélangeant le chaud et le froid, et peu importe que les goûts s’assortissent entre eux ou non (soupir interminable).
Bref. Au bout de deux heures on était tous complètement frigorifiés, vu que contrairement à ce que les Kiwis se plaisent à dire sur leur pays, ici on se pèle les meules, mes frères ! Tout au moins dans l’Ile du Sud, où je vis pourtant dans la partie la plus ensoleillée, heureusement. Mes cellules élevées au crachin normand ne savent plus où donner de la tête entre le soleil tueur (une heure dehors sans crème solaire et mes bras sont brûlés, qu’on ne compte pas sur moi pour me mettre en maillot de bain sur la plage !) et la fraîcheur un peu vive qui tombe d’un seul coup parfois, le soir, comme ça, ou encore le vent hargneux et glacial qui vient sans prévenir vous crier dessus pendant une heure ou deux et qui repart comme il est venu, brusquement.
Le soir du réveillon, je suis donc rentrée tôt me préparer une bouillotte (c’est l’été, je le rappelle !) et j’ai mis au moins une heure à me réchauffer. J’ai donc eu tout le temps de prendre de bonnes résolutions pour la nouvelle année, comme il se doit. Non, je rigole, je m’en tape des bonnes résolutions ! D’ailleurs, est-ce que jamais depuis que cette idée à la con existe une bonne résolution a été tenue dans le monde ? Non. Par contre, j’ai quand même envie de mettre un peu de nouveauté dans mon blog, pour mieux vous plaire, lecteurs fidèles et voraces ! Et pour mieux me plaire aussi, soyons francs, il faut bien que je m’amuse un peu !
À chaque fois que je me mets à
vous écrire, des litres et des litres de mots se déversent sur ma page, et ça coule, ça dégueule, ça déborde, c’est une frénésie, je ne peux plus m’arrêter (exemple : maintenant, alors que
je voulais juste faire un
Résolution 2010, donc (qui sera tenue… ou pas, évidemment !) : moi, blogueuse francophone perdue au fin fond d’une nature somptueuse bien que fraîche, déclare qu’à partir de maintenant, sauf tremblement de terre, coupure intempestive de ma connexion internet, dysenterie, invasion de sauterelles, flemme aiguë, et autres cas de force majeure, mes articles seront d’une longueur calamiteuse et révoltante, mais ! qu’ils vous seront livrés par épisodes plus courts, et plus rapprochés ! Ah, ouiiiii, continuez d’applaudir, c’est si bon ! Votre liesse me transporte !
Allez, bonne année 2010 à tous !