David vient de perdre sa mère. Et à peine quelques mois plus tard son père rencontre une autre jeune femme, Rose, dont il a très vite un second enfant, Georgie. Installée dans une grande maison aux pièces mystérieuses et au jardin envoûtant, cette famille peine à se retrouver, et David du fond de sa chambre saturée de vieux livres cultive sa jalousie envers les intrus qui lui ont kidnappé son père et le souvenir de sa mère disparue.
Une nuit, tout en suivant une voix bien aimée, il s'insinue dans un passage ouvert au fond du jardin creux et se retrouve projeté dans un univers féérique aux personnages terrifiants... David n'aura d'autre choix que de poursuivre sa quête pour se libérer, au prix de nombreux dangers et armé de son seul courage.
Distillant tous les ingrédients du genre, John Connolly offre ici au lecteur une aventure féérique un brin convenue et surtout terriblement sanglante.
En fait, j'ai énormément apprécié l'écriture du début du roman, la description de la solitude de cet enfant, confronté à la perte de sa mère, puis à la venue de cette autre femme qui s'installe dans sa vie. J'ai été séduite par les premiers frémissements de surnaturel qui s'insinuent dans le récit, le murmure des livres, les lierres qui se tortillent et encerclent la chambre du petit garçon, les rêves peuplés de mystères... Et puis, après le passage dans l'autre monde (déjà vu dans Le Monde de Narnja par exemple), et le recours systématique aux contes de fées, une certaine lassitude s'est faite sentir. Tout en reconnaissant le talent de l'auteur, j'ai terminé Le Livre des choses perdues un peu dubitative, un peu déçue, et je dois le dire dégoûtée par les scènes de carnage que les Sires-Loups, entre autres, engendrent sur leur passage sanglant.
Une lecture mitigée donc, pour commencer cette nouvelle année...mais je suis heureuse de m'essayer ainsi aux lectures adolescentes qui m'ouvrent des possibles infinis.
A conseiller aux lecteurs avertis.
"Il pleurait à présent, il pleurait Roland, sa mère, son père, il pleurait même Rose et Georgie, il pleurait toutes les choses qu'il avait perdues, celles qui avaient un nom et celles qu'ont ressent au fond de soi."
- Un grand merci à Ulike pour l'envoi ! (La fiche du livre sur le site) - Tous les liens vers d'autres lectures sont chez BOB -