« En vingt ans, 80 % des ressources de thon ont disparu ! », s’exclame Olivier Roellinger. Capturés avant leur maturité sexuelle, ils sont élevés dans des fermes aquacoles et exportés vers les pays consommateurs, notamment le Japon. « Il y a 50 000 sushi bars dans le monde, indique encore le chef cancalais, mais il faut savoir que les thons, une fois capturés, sont nourris avec de la farine de poisson. Pour faire 1 kg de thon, il faut 15 kg de poissons sauvages péchés par des bateaux minotiers qui ramassent tout sur les côtes du Sénégal et d’Amérique du Sud et ruinent la pêche locale. C’est immoral. »
Le Monde, 2 janvier 2009